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Journée internationale des infirmier•e•s : « rendons hommage à la profession »

2020 est résolument une année particulière pour les infirmiers et infirmières du monde entier. D’abord parce que l’art infirmier a été désigné comme profession de l’année par l’OMS. Et ensuite parce que, face à une pandémie aussi inédite et meurtrière que celle du coronavirus, chacun sait désormais ce qu’il doit à ces soignants de première ligne. Rien de tel donc qu’une journée internationale des infirmier•e•s pour leur rendre hommage. C’est d’ailleurs ce que l’Union Générales des Infirmiers de Belgique a souhaité faire au sein d’un communiqué de presse.

Tableau peint par Hamid Douieb qui s’est inspiré de l’image d’une infirmière du sud de France qui disait remonter à Paris au début de la pandémie pour participer à la lutte contre le coronavirus avec le risque d’être contaminée. Le peintre est actuellement à sa recherche pour lui offrir la toile.

 

« Il y a 200 ans, le 12 mai 1820, naissait Florence Nightingale, à l’origine des soins infirmiers tels que nous les connaissons aujourd’hui. L’occasion, pour l’Union Générale des Infirmiers de Belgique (UGIB), de rappeler le rôle majeur de cette profession dans notre société. Les infirmiers et infirmières sont essentiels pour la Santé publique. La crise sanitaire actuelle liée au Covid-19 le prouve chaque jour. Plus que jamais, le secteur infirmier nécessite un important réinvestissement financier mais aussi humain.

Florence Nightingale, héroïne d’hier qui aurait pu l’être aujourd’hui

Née en 1820 à Florence, une des villes italiennes qui, deux siècles plus tard, allait figurer parmi les premières en Europe à être frappées de plein fouet par le nouveau coronavirus SARS-CoV-2, Florence Nightingale aurait sans nul doute pu faire partie des héroïnes d’aujourd’hui, de ces centaines de milliers de soignant·e·s que la population applaudit chaque soir à 20 heures. Pionnière des soins infirmiers modernes, précurseur dans la formation du personnel soignant, cette infirmière britannique de bonne famille n’a, en son temps, jamais hésité à bousculer les codes. Confrontée, déjà, à une pénurie de matériel et à une mortalité importante (Guerre de Crimée), Florence Nightingale a instauré des règles sanitaires – des objets, des locaux, du linge de corps – qui sont plus que jamais d’actualité avec la pandémie actuelle. Elle a fondé la première école d’infirmières (1860) au cœur même de l’hôpital et en collaboration étroite avec les médecins. Quelle modernité ! C’est elle également qui, à l’écoute des besoins des malades et jamais avare de réconfort, mit en lumière l’importance de la relation patient-soignant. Enfin, férue de mathématiques, Florence Nightingale jonglait avec les statistiques médicales et excellait dans la présentation d’informations de santé publique. Elle aurait fait une experte parfaite pour les médias d’aujourd’hui !

« Donnons à la profession infirmière la place et la reconnaissance qu’elle mérite »

L’héritage de Florence Nightingale fait terriblement écho à la situation que nous vivons actuellement. Chaque jour qui passe nous montre combien les soins infirmiers sont essentiels à la santé de tous et de chacun. Quelque 140 000 infirmiers sont actifs aujourd’hui en Belgique. La garantie des effectifs est cruciale pour la qualité des soins dans nos hôpitaux, nos établissements de soins et pour la collectivité, de même que pour la sécurité des patients. Un nombre approprié d’infirmiers doit être disponible en permanence pour assurer ces prestations, en combinaison avec une formation d’excellence, des compétences diversifiées et une forte expertise pour satisfaire aux besoins du patient, et s’assurer que l’environnement et les conditions de travail permettent au personnel de fournir des soins de qualité.

Nouvelles connaissances et technologies, évolution de la législation et du paysage des soins de santé, bouleversements socioéconomiques… Les infirmiers sont continuellement soumis à de nouveaux défis. La pression au travail est de plus en plus élevée et le manque de personnel et de moyens, récurrent. Donnons enfin à la profession infirmière la place et la reconnaissance qu’elle mérite. Donnons-lui les moyens (temps, matériel, salaire, valorisation) d’une pratique de qualité et d’une qualité de vie au travail. Ce sera la meilleure façon de la remercier pour son engagement total et ses sacrifices de ces dernières semaines.

L’UGIB, représentant et garant de la profession

Créée en 1952 sous le statut d’association de fait, l’Union Générale des Infirmiers de Belgique (AUVB-UGIB-AKVB) est devenue une asbl en 2009. Ouverte à toutes les associations infirmières, y compris spécialisées, l’UGIB regroupe 46 associations professionnelles actives sur tout le territoire belge (20 néerlandophones, 19 francophones, 6 bilingues et 1 germanophone). Indépendante et pluraliste, elle est soutenue depuis 2013 par le Gouvernement fédéral, qui finance son fonctionnement. Parmi ses missions figurent la promotion et le développement des soins infirmiers, de leur science et de leur qualité, mais aussi la représentation et la défense de la profession. »

Déconfinement : livret d’accompagnement pour les personnes autistes

Le déconfinement est imminent. Mais il risque bien d’être aussi déconcertant que ce qu’a été le confinement à ses débuts. Du moins pour certaines personnes plus vulnérables comme, par exemple, les enfants, adolescents et adultes autistes. C’est pourquoi des professionnels de l’autisme (basés en France) ont conçu un livret d’accompagnement pour faire face de façon progressive à la reprise d’une vie ordinaire.

Capture d’écran du livret du CRA – Centre Val de Loire

 

Ce fascicule plein d’astuces et d’exercices a pour objectif d’accompagner les personnes TSA pendant cette période de déconfinement. Il s’agit de l’anticiper et de s’y adapter progressivement, tout en prenant soin de sa santé et de celle des autres.

Anticiper le déconfinement dans tous les domaines de la vie

Plusieurs thématiques y sont abordées : activités (scolaires, physiques, de loisirs…), relations sociales et familiales, émotions… Pour chacune d’elles, les utilisateurs du livret sont invités à se poser la question de leur nouvelle routine durant le confinement et de comment la faire évoluer pour retourner à la normale. Des informations et des conseils leur sont ensuite proposés pour chacun des thèmes afin qu’ils puissent aborder le déconfinement le plus sereinement possible.

Par exemple, si le confinement a imposé à certains des horaires de sommeil différents que d’habitude, il est conseillé de revenir à rythme plus familier dès maintenant. Même chose pour les écrans ; s’ils sont devenu trop présents, il faut commencer à diminuer à nouveau leur usage… Pour ce qui est des émotions, il peut être utile de se rappeler de choses que l’on faisait avant et qui nous donnait de la joie, de la peine, de la colère… afin de se préparer à rencontrer à nouveau ces émotions.

Boîte à outils visuels réutilisables

À la fin du fascicule, on trouve une série d’outils visuels permettant plusieurs choses :

  • Aider à la compréhension
  • Favoriser l’expression : pour demander, raconter…
  • Aider à anticiper et à prévoir (dans le temps par ex.)
  • Apaiser et diminuer les troubles du comportement

Bien sûr, ces outils sont réutilisables pour d’autres situations que celle du déconfinement. Ils se présentent sous différentes formes tels que des illustrations, un lexique en images, des sortes d’émoticones pour les émotions, un emploi du temps…

 

 

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Étude : à quel point le coronavirus affecte les conditions de travail des infirmier.e.s ?

Deux infirmiers et chercheurs doctorants en santé publique ont pris l’initiative de mettre en ligne un questionnaire destiné aux infirmiers et infirmières de Belgique. L’objectif est de rendre compte aux politiques à quel point les conditions de travail sont affectées par la pandémie actuelle. 

Au sein du préambule de l’étude en ligne, les deux chercheurs expliquent : « Les événements liés au coronavirus affectent vos conditions de travail et votre vie privée. Pour pouvoir améliorer cette situation et informer nos décideurs politiques, il est important de savoir à quel point. Nous voulons donc vous donner la parole avec ce questionnaire qui vous prendra environ 15 minutes. »

Dans ce questionnaire, après quelques questions sur la formation, sur l’ancienneté dans le métier… les infirmier.e.s sont appelés à fournir des informations plus spécifiquement liées aux conditions de travail imposées par la pandémie. Par exemple : « Quel est votre temps de travail approximatif depuis ces dernières semaines ? », « Avez-vous l’impression d’avoir l’équipement adéquat et en suffisance face au coronavirus ? », « Depuis les récents événements, combien de personnes sont déjà décédées du coronavirus dans votre service ? », « Combien de vos collègues ont-ils déjà été écartés ? »… Finalement, un grand nombre de questions concernent le stress ressenti au travail, la charge de travail, l’autonomie décisionnelle…

Bien sûr, conformément aux réglementations en vigueur, les professionnels concernés disposeront d’un droit d’accès aux données les concernant ainsi qu’un droit de correction et un droit d’opposition au traitement de leurs données.

 

→ Accéder au questionnaire 

 

Pour toute information complémentaire sur l’étude :
Pierre Smith, infirmier et chercheur doctorant en santé publique, Institut de Recherche Santé et Société, UCLouvain : pierre.smith@uclouvain.be
Arnaud Bruyneel, infirmier et chercheur doctorant en santé publique à l’ULB, SIZ Nursing : arnaud.bruyneel@ulb.be

« Répit solidaire », nouvelle initiative de soutien aux familles d’enfants handicapés ou malades

« Répit solidaire », c’est le nom d’une toute nouvelle initiative citoyenne lancée ce 20 avril 2020 et destinée aux parents d’enfants handicapés ou malades qui se sentent dépassés par la situation actuelle. Créée par une équipe de bénévoles, tous dotés d’une expérience professionnelle dans le domaine de la pédiatrie et du répit, la démarche prend la forme d’un site internet et d’un groupe Facebook dont le but est d’informer les familles sur les services et aides disponibles près de chez eux durant ce confinement.  
Capture d’écran du site web repit-solidaire.be
 
Dans l’e-mail de lancement officiel de l’initiative, on peut lire : « Depuis le début du confinement, nous n’avons cessé de penser aux familles qui accompagnent à la maison un enfant malade et/ou porteur d’un handicap. Ces familles ne disposent plus des mêmes services qu’auparavant et plusieurs appels ont été lancés dans la presse et sur les réseaux sociaux, mettant en avant l’absence de moments de répit pour ces parents. Les membres de notre groupe (pédiatre, psychologue, infirmières, éducatrice) ont pris le temps de réfléchir à la manière dont nous pourrions apporter à notre échelle un peu de soutien à ces familles. » Concrètement, le soutien à ces familles d’enfants en situation de handicap ou gravement malade prend deux formes différentes : un site internet et une page Facebook privée.

Répit en période de confinement

Le site internet flambant neuf www.repit-solidaire.be informe les parents d’un enfant malade et/ou en situation de handicap en répertoriant notamment les structures en place qui offrent encore des services ainsi que les aides bénévoles initiées près de chez eux pendant le confinement. Sur cette nouvelle plateforme web au design doux et moderne, différents onglets sont disponibles : « Infos sur le répit », « Aide pratique », « Conseils éducatifs », « Activités à réaliser avec vos enfants », « Réponse aux questions »…

Espace de discussion

En plus de toutes ces ressources accessibles sur le site web, un groupe Facebook offre aux familles un espace de dialogue. Les parents qui le souhaitent peuvent y faire part de leurs besoins et partager leur vécu. Les membres de « Répit solidaire » (Anne-Catherine Dubois – infirmière pédiatrique, Aurélie Van Oorschot – éducatrice spécialisée, Maëlle Boland – psychologue, Marie-Alix de Viron – infirmière pédiatrique, Stéphanie Rutten – chargée de communication et Dr. Vanessa Largent – pédiatre) s’emploient alors à y répondre ou à orienter les parents vers des ressources adéquates. En outre, l’ éducatrice spécialisée sus-mentionnée met également en ligne des fiches d’activités adaptées pour les enfants malades et/ou handicapés.

Comment aider un proche qui s’occupe de son enfant malade/handicapé

Sur la plateforme web de l’initiative, on peut également trouver quelques conseils sur la façon dont une personne lambda pourrait aider des parents avec un enfant malade ou en situation de handicap. Si elle constate, dans son entourage, une famille en détresse et confrontée au manque de répit, elle peut lui tendre une perche en parlant, par exemple, de cette nouvelle initiative. Ou également en prenant régulièrement des nouvelles par téléphone ou via les réseaux sociaux, et, pourquoi pas en leur proposant d’aller faire leurs courses, d’aller à la pharmacie, de repasser une lessive…

Covid-19 : les services d’aide et de soins de la Région bruxelloise en une cartographie bilingue

Ce 16 avril 2020, Bruxelles Social (nos collègues du CDCS-CMDC asbl) a publié une cartographie bilingue de l’état des lieux de quelque 600 services d’aide et de soins accessibles durant cette crise socio-sanitaire. L’objectif ? Donner une meilleure visibilité de l’organisation modifiée de tous ces services et les rassembler en une seule et même carte interactive consultable via une toute nouvelle page « Covid-19 ».

Depuis quelques semaines, les services d’aide et de soins en Région de Bruxelles-Capitale sont nombreux à avoir adapté leur offre afin d’assurer une continuité vis-à-vis de leurs bénéficiaires. Les adaptations couvrent parfois même de nouveaux besoins qui ont émergé durant la crise socio-sanitaire COVID-19. D’où l’intérêt manifeste, autant pour les professionnels que pour le grand-public, de mentionner ces services dans un seul et même lieu virtuel.

Travail essentiel de centralisation et de mise en valeur des données

Via cette nouvelle page, il est possible de visualiser directement la liste des organisations concernées, les afficher sur une carte, ou générer des exports Excel avec les données relatives aux organisations. Ces dernières appartiennent à des secteurs d’aide différents tels que l’aide alimentaire, l’aide sociale générale publique et privée, l’aide aux sans-abris, la santé mentale et physique, les assuétudes et la violence intrafamiliale. La cartographie en ligne est actualisée et complétée au jour le jour par l’équipe de Bruxelles Social. Elle est le résultat de multiples partenariats avec des fédérations, organismes d’appui et administrations qui réalisent, depuis des semaines, un travail essentiel de centralisation des données au sein de leurs secteurs respectifs. Les sources sont citées dans les fiches descriptives des organisations et des catégories concernées.

Services pédiatriques à sélectionner

Bien-sûr, ces 596 « lieux d’activités » ne concernent pas uniquement la pédiatrie. Une fois que vous êtes sur la page su-mentionnée, il suffit de sélectionner les services souhaités qui concernent plus particulièrement l’enfance et de lancer ensuite la recherche. S’afficheront alors sur la carte interactive (ou sous forme de liste) uniquement les lieux d’activités demandés. Pour la pédiatrie, le nombre de services se réduit alors à environ une centaine.

Bruxelles Social lance un appel aux organisations et services

Pour compléter ce travail en cours, Bruxelles Social demande aux organisations et services concernés de communiquer d’éventuelles informations manquantes concernant des modifications dans leur offre aux fédérations, organismes d’appui ou administrations avec lesquels ils sont déjà en contact. Ou alors, de communiquer ces modifications directement à Bruxelles Social via deux moyens possibles :

Enfin, Bruxelles Social s’engage à mettre à disposition ces informations sur son site et à transmettre les informations aux fédérations et organismes d’appui partenaires.

 

→ Pour consulter la nouvelle page Covid-19 de Bruxelles Social : https://social.brussels/sector/560