Le diabète touche plus d’un million de Belges et une personne sur trois ignore qu’elle est diabétique. Parmi elles, 3.300 enfants et adolescents sont touchés par le diabète de type 1. Pour prévenir ou dépister un éventuel diabète précoce, une journée mondiale a été instaurée le 14 novembre de chaque année. Son objectif ? Proposer des actions concrètes de sensibilisation dans différents lieux de soins – hôpitaux, réseaux de santé, associations ou encore des pharmacies –, afin de prévenir les risques encourus par la maladie. L’Association Belge du diabète, par exemple, propose diverses activités dont une conférence intitulée : « Le sel : un peu, beaucoup ou… pas du tout ? »
Pour rappel, le diabète est une maladie qui se caractérise par un taux de glycémie (teneur du sang en glucose) élevé et récurrent. Si elle n’est pas prise en charge, la maladie peut entraîner des complications parfois irréversibles et dangereuses comme des maladies chroniques ou cardiovasculaires, des lésions oculaires… Pour gérer la maladie, un régime alimentaire particulier et une activité physique sont indispensables et complémentaires à un traitement médicamenteux. Le diabète de type 1, appelé également diabète juvénile est une maladie auto-immune dont les signes déclencheurs sont les suivants : fatigue anormale, bouche sèche, urine fréquente ou perte de poids. Le diabète de type 2, lui, est bien plus rare chez les jeunes et se déclare davantage après l’âge de 40 ans. Il est une conséquence d’une surcharge pondérale ou d’un manque d’exercice physique.
Mieux vaut prévenir que guérir
Pour retarder l’apparition du diabète, il existe des stratégies à adopter comme prendre soin de notre corps par une alimentation saine ou par une activité physique régulière. Au sein de l’Hôpital des Enfants, une collaboration a pris forme entre les équipes des cliniques de Diabétologie, du sport et de la Clinique du Poids Junior afin faire bénéficier des activités et d’un suivi individuel à chaque jeune patient. Le Dr Beghin, médecin chef, déclare à cet égard : « En termes de diabète de type 2, notre stratégie commune est de prévenir, plutôt que guérir. Nous parlons du surpoids, d’hygiène de vie lors des consultations de pédiatrie également, aux urgences ou lors d’une hospitalisation afin de repérer et de proposer un bilan aux enfants qui attirent notre attention. L’attention se porte aussi, peu importe les pathologies, sur l’intégration du sport dès que l’état de l’enfant le permet « .
Des actions à Bruxelles
Chaque année, de nouveaux lieux proposent des actions comme des sessions d’informations, des activités, des groupes de paroles. Voici quelques-unes d’entre elles recensées en Région de Bruxelles-Capitale :
- Hôpital Etterbeek- Ixelles (rue Jean Paquot 63 à 1050 Bruxelles) : le 14/11 en matinée (de 9h00 à 12h30) – séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
- Hôpital Molière (rue Marconi 142 à 1190 Bruxelles), entrée principale, côté cafetéria : le 18/11 en matinée (de 9h00 à 14h00) : séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
- Hôpital Bracops (rue du Dr Huet 79 à 1070 Bruxelles), entrée principale : le 18/11 en matinée (de 9h00 à 12h00) : séances d’information sur le diabète et dépistages (tests capillaires) + information sur l’alimentation saine et équilibrée.
- Le Réseau Santé Diabète de Bruxelles propose diverses activités le 14/11 : le Réseau accompagné de ses membres, profitera de ce moment dans le quartier des Marolles pour sensibiliser au diabète. Une soupe préparée par Le Huitième Jour sera proposée aux passants et des stands d’information seront animés par ses membres. Une conférence est également proposée de 13h à 15h à l’hôpital César de Paepe (rue des Alexiens 11 à 1000 Bruxelles), intitulée : « La santé bucco-dentaire, miroir du diabète ? ». Un interprète en langue des signes sera présent pour la traduction de la conférence.
- Lancement du Café Diabète : le Café Diabète est un groupe de parole destiné aux personnes atteintes de diabète de type 2 et/ou leurs proches. Le lancement aura lieu le 18 novembre 2024, de 9h30 à 11h30, à la Samaritaine (41 rue de la Samaritaine, 1000 Bruxelles). Un groupe WhatsApp a été créé.
Programme d’autogestion du diabète pédiatrique
Lorsque votre enfant est atteint de diabète, il est possible pour lui d’être suivi par un programme d’autogestion de la maladie. L’assurance soins de santé INAMI, via la mutuelle, peut intervenir financièrement dans ce programme. Le suivi a alors lieu au sein de centres spécialisés et permet ensuite à l’enfant de gérer de manière plus autonome sa maladie. Pour bénéficier d’un tel suivi, l’enfant ou l’adolescent doit répondre à certains critères comme ne pas avoir plus de 17 ans, avoir un diabète de type 1 ou de type 2, avoir de l’hyperinsulinisme qui engendre des hypoglycémies, souffrir d’hypoglycémies organiques. Les centres proposent donc un programme avec plusieurs volets : accompagner le jeune et ses parents dans l’autogestion de son diabète, accompagner le jeune et ses parents socialement et émotionnellement, informer l’école par la prévention et assurer un traitement adapté si besoin, mettre à disposition le matériel nécessaire à l’autosurveillance de la glycémie, rendre accessible une permanence téléphonique joignable à tout moment, mettre en place un réseau de soins urgents pour le jeune patient, ses parents et le médecin traitant, afin de garantir un suivi adéquat et individualisé.
→ Plus d’infos sur le programme
DiabHealth, une application pour gérer son diabète
Développée il y a un peu plus d’un an à Wavre, DiabHealth est une application destinée à simplifier la vie des personnes diabétiques. Elle permet, entre autres, de collecter une série de données sur la personne (taux de glycémie, repas, activités sportives), pouvant être utiles à la prise en charge du patient lors d’une consultation à l’hôpital ou auprès d’un professionnel de la santé. En accès gratuit, l’application requiert cependant un coût mensuel si l’on souhaite avoir accès à certaines fonctions. Par exemple, la personne diabétique peut envoyer une photo de son assiette à l’application qui évalue le teneur en glucides des aliments. Ce qui permet finalement au patient de calculer les doses d’insuline nécessaires.« Le but de notre appli est d’alléger la charge mentale des patients diabétiques. Et si, grâce à cela, je peux réussir à faire quelque chose de mon diabète, j’en serai très heureux », déclare, à La Libre, Gauthier Bohyn, cofondateur de l’application.
Faire le test en ligne
Pour le diabète de type 2, le groupe Multipharma organise des évaluations au sein de ses 243 pharmacies. Il s’agit d’un test de dépistage, appelé Findrisc (Finnish Diabetes Risk Score) et reconnu à l’international, qui permet d’évaluer le risque de développer du diabète dans les dix ans à venir. Une fois le test réalisé, les personnes qui présentent un risque élevé de développer le diabète reçoivent une lettre du pharmacien, ainsi qu’un livret de bons conseils d’hygiène de vie, afin de réduire les facteurs de risques. Il leur est ensuite demandé de contacter leur médecin traitant afin d’effectuer des tests plus approfondis.
Association du diabète
L’association existe depuis 1942 et a pour vocation d’accompagner les personnes diabétiques, de tout type et de tout âge, dans la gestion de leur maladie. Des personnes elles-mêmes diabétiques et des professionnels de la santé travaillent ensemble avec comme missions :
- Encourager la prévention et le dépistage précoce de la maladie.
- Offrir aux personnes diabétiques, à leurs proches et aux professionnels de santé, des informations à jour et validées scientifiquement.
- Améliorer la prise en charge médicale des patients afin de minimiser le risque de complications.
- Représenter les personnes diabétiques auprès des autorités de santé.
- Soutenir la recherche fondamentale et clinique.
Samuel Walheer
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