L’INAMI étudie « très sérieusement » la demande des pédopsychiatres de pouvoir téléconsulter

Dans un récent communiqué de presse, l’ABSyM, Association Belge des Syndicats Médicaux, s’est prononcé « en faveur de la demande de l’association professionnelle de psychiatrie infanto-juvénile d’appliquer la nomenclature de la consultation ambulatoire aux télé et vidéo-consultations. » Car, en raison de la crise actuelle du Coronavirus, il s’agit là du seul moyen de continuer à soigner les enfants et jeunes qui en ont besoin.

« C’est à l’unanimité que le comité directeur de l’ABSyM s’est prononcé en faveur de la demande de l’association professionnelle de psychiatrie infanto-juvénile d’appliquer la nomenclature de la consultation ambulatoire aux télé et vidéo-consultations.  En raison de l’actuelle crise de Coronavirus, de nombreux enfants vulnérables sont obligés d’être pris en charge à la maison et la vidéo-consultation est souvent le seul moyen de continuer à les soigner.

Risque accru de violence intra-familiale

Les enfants qui reçoivent habituellement une assistance psychiatrique au sein des hôpitaux, de centres multifonctionnels (CMF), de centres d’observation et de traitement (COT) ou d’écoles à enseignement spécialisé sont désormais, pour la plupart, à la maison en raison de la crise COVID-19.  La suspension des consultations pédopsychiatriques pose de sérieux défis pédagogiques à ces nombreuses familles déjà vulnérables. L’anxiété et le stress peuvent augmenter tant chez les parents que chez les enfants et entraîner un risque accru de violence intra-familiale ou de négligence.

Téléconsulter ne compromet pas la qualité des soins

Afin d’assurer la continuité des soins à ces enfants et pour éviter que les listes d’attente ne s’allongent, les pédopsychiatres demandent l’application de la nomenclature ambulatoire aux vidéo-consultations.  Selon l’association professionnelle, de nombreuses évaluations pédo-psychiatriques, diagnostiques et thérapeutiques sont possibles en vidéo-consultation et ce, sans compromettre la qualité.

De l’urgence de compenser le temps de travail perdu

Les consultations de psychiatrie infanto-juvéniles prennent beaucoup de temps et durent généralement de 45 minutes à 2 heures.  Le numéro de code 101135 concernant les avis téléphoniques aux patients (chroniques) qui ne peuvent plus contacter leur médecin en raison des directives COVID-19 ne peut compenser ce temps de travail. 

C’est pourquoi l’association professionnelle demande d’adapter les numéros de nomenclature pour la psychothérapie – 45 min (109631) et la consultation de psychiatrie (109675) à la télé ou vidéo-consultation.  L’INAMI étudie très sérieusement la question.

Dr Philippe Devos (Président) »

 

À lire sur le même sujet : Allô ! Pédopsy : nouvelle ligne téléphonique à l’Huderf pour gérer les situations de stress excessif