La rentrée scolaire est toujours une étape forte, mais pour certains enfants – porteurs de handicap, atteints de maladies graves ou inscrits dans l’enseignement spécialisé – elle revêt une dimension encore plus sensible. Entre organisation familiale, suivi médical et adaptation scolaire, chaque rentrée est unique.
Sur Hospichild, une partie du site est réservée à la scolarité. Toutes les infos sur l’enseignement spécialisé y sont répertoriées, comme par exemple :
→ Scolarité durant la maladie et l’hospitalisation de l’enfant
Un changement qui peut être source d’anxiété
Comme le rappelle l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE), tout enfant vit la rentrée comme une transition qui peut générer insécurité et stress : nouveaux lieux, nouveaux adultes, nouveaux rythmes. Pour les enfants ayant des besoins spécifiques, ces bouleversements sont souvent amplifiés :
- Un environnement parfois plus complexe à appréhender,
- la fatigue physique ou psychologique,
- la nécessité de soins ou d’adaptations particulières,
- le risque d’isolement face au groupe.
Enseignement spécialisé et inclusion à Bruxelles
À Bruxelles, les familles peuvent choisir entre deux voies :
-
l’enseignement spécialisé, organisé en différents types en fonction des besoins (moteur, visuel, auditif, intellectuel, troubles instrumentaux, etc.) ;
-
l’enseignement ordinaire avec intégration, lorsque l’enfant peut suivre une partie ou la totalité des cours avec des aménagements raisonnables et le soutien d’un service spécialisé (SELOR, PMS, services d’accompagnement).
Cette double possibilité permet d’adapter le parcours scolaire à chaque enfant, selon sa situation et ses besoins médicaux, sociaux et pédagogiques. Il existe aussi d’autres options intra-hospitalières ou à domicile si l’enfant ne peut pas se déplacer. C’est alors qu’interviennent des organismes tels que ClassContact, BedNet ou encore L’École à l’Hôpital et à Domicile (EHD).
Comment préparer la rentrée ?
Selon les recommandations de l’ONE et de services spécialisés bruxellois, quelques repères sont essentiels :
- Rencontrer l’équipe éducative à l’avance : enseignants, éducateurs, direction, PMS, logopèdes ou kinés présents dans l’école spécialisée.
- Visiter les locaux avec l’enfant, afin qu’il repère les espaces et gagne en confiance.
- Partager un projet individualisé clair entre parents, professionnels de santé et équipe scolaire : horaires, soins, adaptations pédagogiques, suivi psychologique.
- Prévoir des temps de transition plus souples : demi-journées ou horaires allégés les premières semaines, si la santé ou le handicap le nécessitent.
La disponibilité des parents et des proches
Comme pour tous les enfants, la présence rassurante des parents est cruciale, surtout au début. Mais dans le cas des enfants malades ou handicapés, cela implique souvent : une coordination plus étroite avec les médecins et spécialistes, des ajustements de rythme familiaux plus marqués, parfois la présence d’un proche ou d’un accompagnant lors de la rentrée pour faciliter la transition. Car, au-delà de l’apprentissage, la rentrée est aussi un moment clé pour l’intégration sociale. L’école organise souvent des activités de groupe, des cercles de présentation et des jeux adaptés afin que chacun trouve sa place. Dans certaines écoles spécialisées bruxelloises, des dispositifs favorisent la mixité et les échanges avec l’enseignement ordinaire, pour éviter l’isolement et encourager l’inclusion.
Un calendrier qui varie selon la langue d’enseignement
Il faut noter qu’à Bruxelles, les familles doivent composer avec deux calendriers scolaires différents, et ce également dans le spécialisé.
- Du côté francophone (Fédération Wallonie-Bruxelles), le calendrier a été modifié depuis 2022 : vacances d’été réduites à 7 semaines, mais davantage de pauses pendant l’année.
- Du côté néerlandophone, le calendrier reste inchangé.
Cela implique que les dates de rentrée et de congés varient selon le réseau choisi, un détail à anticiper, notamment si plusieurs enfants fréquentent des écoles différentes.
→ Vers le calendrier croisé proposé par La Ligue des familles