Le 21 juin, c’est la journée nationale des aidants proches en Belgique francophone (et le 23 juin pour les néerlandophones). L’occasion pour Hospichild de mettre en avant l’évolution du secteur en matière de droits et avantages. Cela fait de nombreuses années, en effet, que ces guerrier.ère.s de la lumière restent dans l’ombre en attendant que leurs conditions s’améliorent. Désormais, un statut se dessine enfin pour ces personnes qui s’occupent sans relâche de leur proche malade ou handicapé.
Si la loi de 2020 a marqué un tournant en créant un statut officiel, elle reste encore très limitée. Le « congé pour aidants-proches » instauré reste peu accessible, tant par sa durée que par ses critères d’octroi. Mais les choses évoluent : plusieurs initiatives concrètes voient le jour pour améliorer le quotidien de celles et ceux qui soutiennent un.e proche dépendant.e — notamment des enfants malades ou en situation de handicap, ou des frères et sœurs aidé.e.s par de jeunes aidants. Voici un tour d’horizon des avancées :
Des aménagements pour les jeunes aidants dans l’enseignement supérieur
À l’Université libre de Bruxelles (ULB), les jeunes qui s’occupent régulièrement d’un parent ou d’un.e frère/sœur malade peuvent, s’ils sont reconnus comme aidants-proches par leur mutuelle, obtenir le statut d’étudiant à besoins spécifiques. Ce statut leur donne droit à :
- des allègements de programme,
- des aménagements d’horaires ou de stages,
- une adaptation des sessions d’examens,
- et surtout une prise en compte de leur réalité familiale dans le suivi pédagogique.
Une bouffée d’oxygène pour ces jeunes qui, en plus de leurs études, assument des responsabilités souvent lourdes pour leur âge. D’autres universités s’y intéressent, laissant espérer un élargissement de ce type de soutien.
Du répit pour les parents… au niveau du stationnement
Quand on doit se rendre fréquemment au chevet d’un enfant hospitalisé ou en soins à domicile, le coût du stationnement peut vite devenir un fardeau. Bonne nouvelle : certaines villes belges ont décidé d’agir.
- Bruxelles propose une carte de stationnement annuelle à 75€, valable dans la zone du proche aidé (multi-secteurs possible).
- Liège va encore plus loin : un abonnement gratuit de 6 mois est octroyé aux aidants dans la zone du proche.
Toujours dans le secteur de la mobilité, la Low Emission Zone (LEZ) de Bruxelles interdit les véhicules anciens, sauf exceptions. Parmi elles, une dérogation valable 5 ans pour les aidants-proches ayant des droits sociaux (notamment l’accès à un congé thématique). Les parents d’enfants handicapés peuvent également en bénéficier. Une mesure importante pour ceux qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule, mais doivent impérativement se déplacer.
Une reconnaissance symbolique avec des primes des communes ou des mutuelles
Certes modestes, des primes annuelles de 100€ ont été mises en place par plusieurs communes pour remercier leurs aidants-proches domiciliés localement :
- À Etterbeek (attention : budget 2025 en attente).
- À Woluwe-Saint-Pierre.
Les mutuelles belges proposent elles aussi des services spécifiques : remboursements complémentaires, accès à des groupes de soutien, réductions pour du matériel médical, etc. Les avantages varient d’une mutualité à l’autre, en particulier pour les aidants reconnus avec droits sociaux.
→ Consultez notre page sur les mutualités pour découvrir ce à quoi les aidants proches ont droit.
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