Archives du tag : covid19

« Psykids », initiative post-confinement des Hôpitaux Iris Sud pour soutenir les familles

Au vu des difficultés qu’ont rencontrées les parents et leurs enfants durant le confinement, les psychologues des Hôpitaux Iris Sud ont récemment lancé une toute nouvelle initiative de soutien et d’écoute appelée « Psykids ». 

Après la ligne d’écoute « Allô! Pédopsy » mise à disposition des familles par l’Huderf au début du confinement, c’est maintenant au tour des Hôpitaux Iris Sud de proposer un soutien psychologique aux parents et leurs enfants.

Le but de « Psykids » est de soutenir et d’écouter principalement les enfants (par le biais de leurs parents) qui auraient mal vécu le confinement. Certains étaient ou sont encore anxieux, déstabilisés, épuisés… D’autres attendent peut-être des réponses à leurs questionnements ou souhaitent simplement calmer leurs inquiétudes.

Pour toutes ces situations, les psychologues des hôpitaux Iris Sud (Hôpital Etterbeek-Ixelles par exemple) sont désormais prêts à prêter une oreille attentive à ces familles souvent désorientées.

Pour les contacter, il faut d’abord envoyer un e-mail à psykids@his-izz.be avec vos coordonnées et attendre ensuite qu’un psychologue vous appelle.

 

→ À lire sur le même sujet :

Les médecins généralistes plus accessibles aux Bruxellois grâce au 1710

Le 1710 est un nouveau numéro d’appel gratuit destiné aux Bruxellois qui n’ont pas de médecins généralistes. Il a été lancé il y a 2 mois en réaction à la pandémie de coronavirus et tend aujourd’hui à se pérenniser pour devenir le numéro de référence dans la recherche d’un médecin généraliste à Bruxelles. 

médecin généraliste

Le 27 mars dernier, en collaboration avec le Service Public Fédéral Santé Publique, la Fédération des Associations des Médecins Généralistes de Bruxelles, le SIAMU, la Croix-Rouge de Belgique, la Haut Fonctionnaire de l’agglomération bruxelloise a ouvert un numéro unique à destination des Bruxellois n’ayant pas de médecin généraliste et souhaitant prendre un avis médical quant à leur état de santé dans le cadre de l’actuel pandémie de coronavirus. Ce numéro se pérennise et continue à orienter les personnes vers des médecins généralistes. 

Pour éviter l’engorgement des lignes d’urgence

Cette campagne part d’un constat clair : un nombre important d’habitants ne trouvent pas leur chemin vers un médecin généraliste. Dans la situation actuelle, ces personnes se tournent vers le numéro d’urgence « 112 » et les services de garde au risque d’engorger les lignes pour les autres patients.

Si vous avez déjà un médecin généraliste, appelez-le en priorité

Via ce nouveau numéro 1710, les Bruxellois auront accès à un dispatching de médecins généralistes pouvant les conseiller et les orienter adéquatement. Mais attention, le Haut fonctionnaire insiste sur le fait que le premier réflexe est d’appeler son médecin traitant et à défaut ce numéro, le 1710.

→ Ci-dessous, la vidéo de la campagne (disponible en 5 autres langues)

La crise va-t-elle déboucher sur la très attendue reconnaissance des sous-spécialités pédiatriques ?

La problématique de la non-reconnaissance des sous-spécialités pédiatriques revient au coeur des débats ce jeudi 4 juin. En cause, une carte blanche de Jean Papadopoulos, chef du service de Soins intensifs pédiatriques à l’hôpital de Jolimont, publiée sur le site web de La Libre. Son message est clair : « Une véritable reconnaissance officielle serait avant tout une autre leçon d’humanité tirée de cette crise. Mais ce serait surtout un nouveau souffle de vie qui serait assuré pour nos enfants fragilisés dans un monde de plus en plus incertain. »

Voici donc, en partie, l’opinion de ce réanimateur pédiatrique de La Louvière :

« En tant que pédiatre, je m’interroge sur cette autre population vulnérable que sont les enfants. Même si nous avons eu la chance de ne pas subir une trop forte charge d’enfants gravement malades, je ne peux laisser sans réponse les questions suivantes :

Et si demain une nouvelle pandémie s’attaquait cette fois-ci principalement aux enfants ? Avons-nous les moyens pour y faire face ?

Non, sans hésitation aucune, en Belgique, nous n’avons pas les moyens pour faire face à une pandémie pédiatrique.

Une non-reconnaissance de plus en plus problématique

Outre le sous-financement chronique de la médecine infantile, peu rentable dans la nomenclature actuelle et donc tolérée parce que souvent nécessaire à l’image des institutions et/ou à leur lien avec la maternité, de nombreuses sous-spécialités pédiatriques, comme les soins intensifs pédiatriques ou la chirurgie pédiatrique, n’ont aucune reconnaissance officielle de l’état belge.

Chaque hiver, lors des épidémies de bronchiolite, les services de Pédiatrie sont saturés et les services de soins intensifs pédiatriques (identifiés à des services adultes !) sont débordés.

La non-reconnaissance implique un sous-financement toléré par une institution hospitalière qui accepte des pertes pour permettre des soins de qualité aux enfants mais jusqu’à quand ? La crise actuelle a creusé un trou financier qui ne fait qu’amplifier la concurrence entre les différentes spécialités médicales classées en rentables et non-rentables… Quand on sait que les soins à l’enfant malade demandent plus de temps, plus d’attention, plus de patience, on réalise aisément que les moyens humains et techniques, qui étaient déjà à flux tendu pour tous avant l’épidémie, risquent de subir une cure d’austérité fatale à une Pédiatrie de qualité.

La Belgique à la traîne

Malgré la charte européenne des droits de l’enfant hospitalisé, les services de réanimation pédiatrique belges restent apparentés à des services adultes quand ce ne sont pas carrément des services adultes qui prennent en charge des enfants. Or, dans les autres pays européens, ces unités de soins intensifs pédiatriques spécifiques sont reconnues, financées et encadrées par une législation spécifique.

« Nous sommes prêts à tout pour éviter une deuxième vague hivernale »

Alors oui, aujourd’hui, nos enfants doivent retourner à l’école et aux camps de vacances, nos enfants doivent jouer avec leurs amis parce que les chiffres de l’évolution épidémique sont bons. Mais en l’état actuel de nos moyens, une deuxième vague hivernale pourrait avoir de sérieuses conséquences pour les enfants et ne pas laisser d’autre choix qu’un reconfinement !

Nous pédiatres et réanimateurs pédiatriques, avec nos équipes paramédicales qui ont montré une abnégation et un très grand sens du devoir lors de la première vague, nous sommes prêts à tout pour l’éviter!

La reconnaissance comme leçon d’humanité après cette « guerre »

Mais tout ne suffit pas à lui seul et si, à titre personnel, je pouvais comprendre la rationalité des articles de loi sur la réquisition du personnel ou la justification légale d’actes infirmiers par des aides-soignants durant cette crise majeure, apparentée à une véritable guerre où nous aurions dû mobiliser toutes nos forces, je ne comprends pas qu’on ne donne pas l’opportunité à celles et ceux qui veulent se battre pour sauver la vie des enfants, d’être simplement reconnus dans leur métier!

Outre les moyens que nous donnerait notre reconnaissance officielle par celles et ceux qui dirigent ce pays, une véritable reconnaissance officielle, basée sur des critères stricts et exigeants, serait avant tout une autre leçon d’humanité tirée de cette crise. Mais ce serait surtout un nouveau souffle de vie qui serait assuré pour nos enfants fragilisés dans un monde de plus en plus incertain.

Car c’est une chose de s’intéresser à l’avis des Pédiatres, mais c’en est une autre de se préoccuper enfin avec sérieux et responsabilité de la Pédiatrie. »

 

→ À lire sur le même sujet :

 

Selon les pédiatres, « la réouverture des écoles est une bonne nouvelle ! »

Un communiqué de presse co-signé et diffusé ce jour par une demi douzaine de pédiatres se veut rassurant sur le retour inattendu et massif des maternelles et des primaires à l’école. Ce serait même une bonne nouvelle selon les spécialistes. Ces derniers restent donc cohérents par rapport à leurs précédentes déclarations faites au sein d’une carte blanche datant de la semaine dernière.

« Comme pédiatres, nous avons rédigé il y a 10 jours une carte blanche signée par 574 pédiatres expliquant que nous étions rassurés quant au risque du virus pour les enfants, mais inquiets des conséquences du confinement pour ces mêmes enfants.

Des données rassurantes

La décision de rouvrir les classes maternelles, primaires et, dans une moindre mesure, les classes de secondaires est une bonne nouvelle tant pour les enfants que leurs parents. La situation de l’épidémie en Belgique s’améliore de jour en jour et le retour à l’école nous semble approprié d’autant que le système de tracing est mis en place et confirme le peu de cas positifs chez les enfants. Notre expérience de pédiatres avec ce virus et les données scientifiques actuelles internationales sont rassurantes et nous encouragent dans cette démarche.

Des questions ? contactez les pédiatres !

Les pédiatres comprennent les inquiétudes face à cette évolution et sont à votre disposition pour répondre aux questions des enfants et des adultes. Nous sommes confiants dans les mesures de précaution sanitaire actuelles qui accompagnent la réouverture. Elles nécessitent, pour être efficaces, la collaboration de tous. Nous continuerons à les évaluer attentivement.

Un effort collectif salué

Nous voudrions enfin remercier tous les acteurs autour de la table, soignants, professeurs, directions des établissements scolaires, décideurs politiques, organisations syndicales pour leur travail sans relâche depuis des mois. Cette collaboration sera encore nécessaire dans les jours et semaines à venir. Nous nous joindrons à cet effort collectif. »

 

Dr Julie Frère, pédiatre infectiologue ULiège
Pr Stéphane Moniotte, pédiatre, Chef de département de pédiatrie UCLouvain
Pr Pierre Smeesters, pédiatre infectiologue, Chef de département de pédiatrie ULB
Dr Anne Tilmanne, pédiatre infectiologue ULB
Pr David Tuerlinckx, pédiatre infectiologue UCLouvain
Pr Dimitri Van der Linden, pédiatre infectiologue UCLouvain

« Tagad’Art Soin Soin ! », nouvelle plateforme de vidéos pour enfants hospitalisés

« Tagad’Art Soin Soin ! », nouvelle chaîne Youtube soutenue par le Cabinet de Delphine Houba, regroupe quatre associations d’artistes en milieu hospitalier : Lapsus Lazuli, Les clowns à l’hôpital, Le pont des arts et Une note pour chacun. En raison du confinement et de l’impossibilité pour elles de se rendre au chevet des enfants hospitalisés, les quatre asbl se sont réunies pour leur permettre d’avoir accès à leurs vidéos sur une seule et même plateforme. 

Chaîne youtube enfants hospitalisés
Crédit photo : Sofia Douieb

 

Dans un précédant article intitulé « De l’importance de continuer à faire rire et divertir virtuellement les enfants hospitalisés », nous vous informions de plusieurs initiatives mises en place par les artistes de trois associations habituellement actives en milieu hospitalier. « Tagad’Art Soin Soin ! » les regroupe toutes les trois. Mais il y a une quatrième asbl dont Hospichild n’a pas encore parlé : Une note pour chacun. Cette dernière a également mis en place, dès le début de la pandémie, des moyens lui permettant de continuer à chanter et à jouer de la musique pour les petits patients. Plus de détails avec Pascale de Laveleye, fondatrice et animatrice de l’association.

‘Une note pour chacun’, c’est quel type d’association au juste ?

Présents dans quatre hôpitaux bruxellois (Huderf, Erasme, Saint-Luc et Saint-Pierre), nous sommes des musiciens qui proposons des animations généralement collectives : initiation musicale, chant avec ou pour les enfants s’ils n’ont pas envie de participer activement, relaxation musicale, apprentissage d’un instrument pour ceux qui sont là depuis plus longtemps, et même, création de chansons en partenariat avec les hôpitaux.

Parlez-nous de cette nouvelle collaboration avec vos collègues artistes

Notre projet est une chaîne Youtube commune où nous publions des capsules vidéos artistiques, et dont nous diffuserons le lien dans les différents services hospitaliers. Ces derniers les relayeront ensuite jusqu’aux enfants par différents moyens (diffusion dans les télés via le système interne, petites cartes distribuées…)

L’idée est donc de faciliter l’accès à nos contenus respectifs via une seule et unique plateforme virtuelle.

Nous avons aussi un partenariat, pour ce projet, avec l’asbl Take Off qui nous aidera à rendre la chaîne accessible aux enfants hospitalisés qu’ils équipent de matériel informatique.

Qu’est ce que vous avez-mis en place de votre côté pour garder le contact avec les enfants hospitalisés ?

Nous avons mis en place deux initiatives majeures :
  • Deux « Live Youtube » les mardi et jeudi à 10h (les vidéos sont enregistrées et peuvent être visionnées par après sur https://www.unenotepourchacun.be/actualites)
  • Un système de vidéo-conférence sécurisé pour un face à face avec les enfants qui le souhaitent
Les vidéos sur notre site ne sont pas interactives ; pour les « live » à destination des enfants, il n’est pas possible d’avoir le « chat » en direct, ni des commentaires. Par contre, j’utilise Zoom, Face-time, whereby… pour les face à face virtuels.

Comment ces initiatives sont-elles reçues par les enfants, leurs parents et le personnel hospitalier ?

Les vidéos ont plus ou moins de succès suivant les thèmes. Les plus petits adorent les chansons que je chante, et pour les plus grands, Julien, mon acolyte, envisage d’enregistrer des tutoriels musicaux comme, par exemple, la marche à suivre pour réaliser un « loop ». Pour ce qui de l’apprentissage d’un instrument, un seul enfant est (très) demandeur pour des cours de guitare. Il est enchanté et ses parents aussi. J’ai encore d’autres idées à concrétiser pour les prochaines vidéos et je compte encore en développer certaines qui expliqueraient, par exemple, l’histoire des chansons que nous créons.

Savez-vous quand vous pourrez retourner au chevet des enfants ?

Nous n’avons pas la moindre idée de quand nous pourrons reprendre nos activités à l’hôpital, aucun des quatre hôpitaux où nous nous rendons habituellement n’ayant communiqué à ce sujet. Mais selon les bruits de couloir, ce ne sera certainement pas avant le mois de septembre.

 

→ À lire sur le même sujet :