Juste avant les vacances, l’Hôpital des Enfants mettait en lumière un de ses multiples moyens d’apaiser les enfants hospitalisés : des poupées pédagogiques appelées Kiwanis. Cet outil innovant a fait son apparition dans le service des soins intensifs pour rendre les procédures médicales plus accessibles et moins intimidantes pour les jeunes patients.
Les hôpitaux bruxellois mettent un point d’honneur, ces dernières années, à minimiser un maximum la douleur et les craintes des petits patients hospitalisés. Plusieurs innovations ont déjà vu le jour : « Snoezelen » : faciliter les prises de sang à l’Hôpital des Enfants ; Enfants hospitalisés : un simulateur d’IRM pour surmonter la peur ; Des Massages Magiques pour les enfants atteints d’un cancer ; Tiki, nouvelle mascotte des Hôpitaux Iris Sud, apaise les enfants hospitalisés ; Des animaux pour apaiser les enfants malades : Villa Samson fête ses 5 ans ; Fresques en 3D à l’UZ Brussel, pour apaiser les enfants hospitalisés ; Thérapie canine : l’Hôpital des Enfants franchit le pas ; etc.
« Les poupées rendent les soins plus abordables pour l’enfant »
Au sein d’un communiqué, l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola a présenté cette nouvelle innovation soutenue par l’association Kids Care. Il s’agit donc de poupées d’un genre un peu particulier, appelées Kiwanis : « Ces poupées, bien plus que de simples objets, incarnent un projet dans lequel divers professionnels de la santé unissent leurs efforts pour apporter un soutien psychologique et éducatif aux jeunes patients. En permettant de visualiser des interventions complexes comme la trachéotomie, la gastrostomie ou l’intubation, les poupées rendent les soins plus abordables pour l’enfant. Chaque membre de l’équipe utilise cet outil pour engager l’enfant dans son parcours de soin, offrant ainsi un soutien adapté. »
↓ Vidéo de présentation des poupées pédagogiques ↓
L’identification, un point essentiel
Les enfants, surtout quand ils sont fragilisés par la maladie, se sentent rassurés par les choses qu’ils connaissent. Une explication du médecin sur l’une ou l’autre intervention peut parfois leur paraître flou et peu concret. Grâce aux poupées, qui permettent de simuler plusieurs cas de soins ou d’opérations, les petits patients peuvent s’identifier à l’objet et ressentir, ensuite, moins d’anxiété à l’idée de recevoir les mêmes soins. Il y a ainsi une identification essentielle qui se crée entre l’enfant et la poupée.
En créant un environnement sécurisant et compréhensible, elles permettent aux enfants de mieux s’adapter à leur situation, ce qui a un effet direct sur leur capacité à s’engager dans l’écolage hospitalier. » Eloise Boivent, Service des soins intensifs
Adhésion des enfants aux traitements
Ces poupées pédagogiques ont donc de nombreux bienfaits, permettant, notamment, une meilleure adhésion des enfants aux traitements. Autant les soignants que les parents peuvent s’impliquer dans le processus pour que le séjour en hôpital se passe au mieux. Dans son communiqué, l’Huderf résume :
- Préparation et explication des visites : Elles facilitent la compréhension des frères et sœurs, les aidant à appréhender la réalité médicale de leur proche.
- Travail sur l’image corporelle : Elles permettent aux enfants et à leurs parents de mieux accepter les changements physiques liés aux soins.
- Acceptation des dispositifs médicaux : En manipulant la poupée, les enfants et leurs parents peuvent comprendre les dispositifs, rendant leur fonction moins intimidante.
- Démystification des procédures : Les poupées rendent les soins plus accessibles, ce qui facilite l’acceptation par les jeunes patients.
- Identification et projection : En voyant leur propre situation représentée, les enfants développent une compréhension de leur parcours médical.
Sofia Douieb
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