« L’intérêt d’Adam », un film belge de Laura Wandel, a été projeté en ouverture de la 64e saison de la Semaine de la Critique – section parallèle du Festival de Cannes. Il parle d’« Adam, 4 ans, hospitalisé pour malnutrition à la suite d’une décision de justice. Lucy, l’infirmière en chef autorise la mère d’Adam à rester auprès de son fils au-delà des heures de visite fixées par le juge. Mais la situation se complique quand celle-ci refuse une nouvelle fois de quitter son fils. Dans l’intérêt de l’enfant, Lucy fera tout pour venir en aide à cette mère en détresse. »

Le film, dont le rôle principal est joué par Léa Drucker, évoque donc l’univers pédiatrique et les éventuelles difficultés pour le personnel soignant de « gérer les parents » lors de l’hospitalisation de leur enfant. Il y a d’un côté les procédures à respecter, et de l’autre le côté humain qui incite à faire un pas de côté, avant tout dans l’intérêt de l’enfant. Ce deuxième long métrage de la réalisatrice Laura Wandel – le premier, « Un monde », parlait de harcèlement scolaire – met encore un peu plus en valeur ses préoccupations en terme de préservation de l’enfance.
La Belgique à l’honneur à Cannes
Cette année, pas moins de neuf films belges sont à l’honneur au Festival de Cannes (ou en marge). Cela témoigne « de la solidité du tissu de production belge, de la créativité de ses auteur·ices, et de la reconnaissance internationale du cinéma francophone de Wallonie-Bruxelles », lit-on sur wbimages.
Plusieurs films autour de l’enfance
Pour commencer, le très attendu « Jeunes mères » des frères Dardennes part favori dans les sondages. Ce film dont la sortie est prévue le 23 mai prochain, parle d’un phénomène social : des mères adolescentes amenées à élever leurs enfants seules ; aidées, au préalable, par les assistantes sociales d’une maison maternelle. À la Semaine de la Critique, en compétition aux côtés de L’intérêt d’Adam, le premier long métrage d’Alexe Poukine, Kika (Wrong Men), met en scène une héroïne enceinte confrontée à la perte soudaine de son compagnon. Deux films prometteurs donc sur la thématique de la périnatalité. D’autres films mettant en scène des enfants seront également projetés. Par exemple, La danse des renards de Valery Carnoy suit un jeune boxeur prodige dont la passion vacille après un événement tragique. Et enfin, « Alpha », de Julia Ducournau, parle d’une adolescente de 13 ans qui revient un jour de l’école avec un mystérieux tatouage…
La pédiatrie racontée au cinéma ou dans les livres
L’univers pédiatrique fait couler pas mal d’encre et tourner bon nombre de caméras. Voici un florilège de créations artistiques autour de ce sujet sensible où l’on crie souvent à l’injustice :
- Sortie cinéma : coup de projecteur sur les enfants hospitalisés avec Le Grand Cirque
- « Explique-moi mon cancer » : un livre qui répond aux interrogations des enfants
- L’autisme au cinéma : deux films lumineux pour sortir les familles de l’ombre
- Livre jeunesse : « La traversée de Jim » pour vaincre son cancer
- Le festival du film extraordinaire, pour démystifier le handicap et la différence !
- « Jungle », un roman graphique lumineux qui lève le voile sur l’autisme au féminin
- « La peur au ventre » : puissant témoignage sur la prématurité