Initiatives

« VanEscale » : quand l’école se déplace jusqu’au domicile des enfants gravement malades

L’École Escale, établissement spécialisé de type 5 situé à Wavre, vient de lancer un nouveau projet intitulé « VanEscale ». Son objectif ? Aller à la rencontre d’élèves suivis médicalement pour une pathologie somatique ou psychologique (phobie ou décrochage scolaire compris). L’initiative semble porter ses fruits puisque, dans le futur, il est prévu de mettre en circulation un deuxième van et d’étendre le projet à Bruxelles et au Brabant wallon.

Casey, élève de 6e primaire à l’École Escale qui s’est battu contre deux tumeurs sur la colonne vertébrale et une autre à l’oreille. Accompagné par Caroline Laurent, son institutrice du VanEscale. Photo: FW-B/PROF

 

Inauguré en août 2024, le « VanEscale » permet aux élèves dont l’immunité ne permet pas de se rendre à l’école de (pour)suivre une scolarité depuis leur domicile, ou juste devant. Une belle initiative qui vient renforcer d’autres projets comme « ClassContact » ou L’école en couleurs, située sur dans la Clinique MontLégia à Liège qui est la première école mobile et source d’inspiration du « VanEscale ».

Slogan écrit sur le van : « Si nos élèves ont des difficultés à arriver jusqu’à nous… Alors nous irons jusqu’à eux ! » © Fédération Wallonie-Bruxelles/PROF

Apprendre doit rester un plaisir

Le van s’adresse autant aux élèves du primaire que du secondaire et a pour but premier d’éviter le décrochage scolaire des enfants malades en leur (re)donnant le goût de l’apprentissage. Pour Pascale Geubel, une des deux directrices des sites du fondamental de L’École Escale :

L’objectif n’est pas uniquement disciplinaire. À travers des activités pédagogiques ou transversales, le but est de raccrocher le jeune et lui redonner l’envie d’apprendre ».

Ce van transformé en classe mobile remplit trois missions principales : faire le lien entre l’école d’origine et les lieux de soins ou le domicile, assurer un enseignement à domicile pour les élèves immunodéprimés — parfois juste devant leur maison pour symboliser un premier pas vers l’extérieur — et proposer des séances d’école en plein air dans des environnements naturels. Pour en bénéficier, chaque élève doit avoir un objectif personnalisé, l’enjeu étant moins de rattraper un programme que de raviver le goût d’apprendre par des activités pédagogiques ou transversales.

↓ Vidéo de présentation du projet VanEscale ↓

École Escale, un vaste réseau de classes adossées aux hôpitaux pédiatriques

© École Escale

L’École Escale asbl organise un enseignement spécialisé de type 5 (fondamental et secondaire) à destination des enfants/jeunes gravement malades ou ayant des troubles psychiatriques (5.000 par an) dans différents lieux. En effet, elle est, à ce jour, présente sur pas moins de 25 sites différents et propose ainsi 25 projets pédagogiques adaptés.

→ Pour retrouver l’ensemble des sites où l’École Escale est présente

Quelques mots sur l’enseignement de type 5

Les établissements de type 5 comme L’Escale s’adressent aux élèves qui sont atteints d’une maladies ou qui sont convalescence. Ils peuvent présenter une affection corporelle, un trouble psychique ou psychiatrique. Bien souvent, ils sont pris en charge par une clinique, un hôpital ou une institution médico-sociale. Les écoles de type 5 sont des lieux de passage, de quelques jours voire quelques mois. Pour être admit dans une école de type 5, l’élève doit présenter un certificat délivré par un médecin spécialisé. Il pourra ensuite bénéficier d’une double inscription : école d’origine et école spécialisée de type 5.

 

 

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« BOEM » : le nouveau créneau de la plaine inclusive Le Monde d’Ayden pour les enfants hyperactifs, TDAH ou avec troubles moteurs

« BOEM », c’est le nouveau créneau de la plaine de jeu inclusive Le Monde d’Ayden. Une formule spécialement adaptée pour tous les enfants, âgés de minimum 2 ans avec ou sans handicap, qui ont un besoin vital de se défouler. Si votre enfant est hyperactif, TDAH ou présente des troubles moteurs, cet espace de jeux lui sera certainement bénéfique ! Ouverture imminente.

Le Monde d’Ayden à Nivelles. Photo : Samuel Walheer

 

Au sein de précédents articles, Hospichild vous parlait de cette plaine de jeux couverte et inclusive. Nous avons suivi de près son développement ; de son inauguration à Uccle, en passant par l’ouverture d’une deuxième plaine à Nivelles jusqu’aux autres projets parallèles qui se sont développé par la suite. Nos articles sont à (re)découvrir : Handicap : une plaine de jeux inclusive va ouvrir ses portes à Uccle, Top départ pour la première plaine de jeux inclusive de Bruxelles ! et Prenez place dans « le monde d’Ayden », la plaine de jeux inclusive qui fête (déjà) ses 4 ans d’existence !. Pour l’heure, on vous partage l’annonce de cette toute nouvelle formule adaptée aux enfants à besoins spécifiques.

© Le Monde d’Ayden

Qu’est-ce qui change ?

« Tiens-toi tranquille », « Arrête de bouger », « Chuuut… ». Ici, on inverse la règle : on bouge, on saute, on danse, on explore ! BOEM, c’est un moment rythmé et joyeux, avec de la musique, des jeux moteurs, une ambiance vivante et un retour au calme en douceur. Une playlist rythmée pour sauter, danser, chanter, des jeux moteurs, dela musique, de l’expressivité un petit rituel de retour au calme pour se recentrer tout en douceur. BOEM, c’est bouger fort… mais aussi apprendre à s’écouter. 

Pour qui ?

BOEM, c’est un créneau pensé pour les enfants qui vivent (très) fort le mouvement, l’énergie, l’exploration libre… Ici, on accueille les tempêtes avec douceur :

  • TDAH (besoin constant de mouvement, difficulté à rester en place)
  • TSA profil moteur (stéréotypies, régulation sensorielle par le corps)
  • Dyspraxie (besoin d’explorer le corps, de se coordonner, bouger pour progresser)
  • Trouble du langage / dysphasie (expression corporelle comme moyen de communication)
  • Hypersensibilité sensorielle (enfants en quête de stimulation physique ou sonore)
  • Anxiété / troubles émotionnels (le mouvement pour apaiser et relâcher les tensions)
  • TOP (canaliser l’opposition par l’action, encadrée avec bienveillance)
  • Haut potentiel / enfant intense (besoin de défoulement, d’exploration libre et rapide)
  • Trouble du sommeil (fatigue paradoxale, besoin de relancer l’énergie et la concentration)
  • Et tous les enfants qui ont besoin de défouler, s’exprimer par le corps et respirer autrement !
→ Affaire à suivre sur : Le monde d’Ayden
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Un film belge sur l’univers pédiatrique en ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes

« L’intérêt d’Adam », un film belge de Laura Wandel, a été projeté en ouverture de la 64e saison de la Semaine de la Critiquesection parallèle du Festival de Cannes. Il parle d’« Adam, 4 ans, hospitalisé pour malnutrition à la suite d’une décision de justice. Lucy, l’infirmière en chef autorise la mère d’Adam à rester auprès de son fils au-delà des heures de visite fixées par le juge. Mais la situation se complique quand celle-ci refuse une nouvelle fois de quitter son fils. Dans l’intérêt de l’enfant, Lucy fera tout pour venir en aide à cette mère en détresse. »

Capture d’écran du film « L’intérêt d’Adam »

 

Le film, dont le rôle principal est joué par Léa Drucker, évoque donc l’univers pédiatrique et les éventuelles difficultés pour le personnel soignant de « gérer les parents » lors de l’hospitalisation de leur enfant. Il y a d’un côté les procédures à respecter, et de l’autre le côté humain qui incite à faire un pas de côté, avant tout dans l’intérêt de l’enfant. Ce deuxième long métrage de la réalisatrice Laura Wandel – le premier, « Un monde », parlait de harcèlement scolaire – met encore un peu plus en valeur ses préoccupations en terme de préservation de l’enfance.

La Belgique à l’honneur à Cannes

Cette année, pas moins de neuf films belges sont à l’honneur au Festival de Cannes (ou en marge). Cela témoigne « de la solidité du tissu de production belge, de la créativité de ses auteur·ices, et de la reconnaissance internationale du cinéma francophone de Wallonie-Bruxelles », lit-on sur 

Plusieurs films autour de l’enfance

Pour commencer, le très attendu « Jeunes mères » des frères Dardennes part favori dans les sondages. Ce film dont la sortie est prévue le 23 mai prochain, parle d’un phénomène social : des mères adolescentes amenées à élever leurs enfants seules ; aidées, au préalable, par les assistantes sociales d’une maison maternelle. À la Semaine de la Critique, en compétition aux côtés de L’intérêt d’Adam, le premier long métrage d’Alexe Poukine, Kika (Wrong Men), met en scène une héroïne enceinte confrontée à la perte soudaine de son compagnon. Deux films prometteurs donc sur la thématique de la périnatalité. D’autres films mettant en scène des enfants seront également projetés. Par exemple, La danse des renards de Valery Carnoy suit un jeune boxeur prodige dont la passion vacille après un événement tragique. Et enfin, « Alpha », de Julia Ducournau, parle d’une adolescente de 13 ans qui revient un jour de l’école avec un mystérieux tatouage…

La pédiatrie racontée au cinéma ou dans les livres 

L’univers pédiatrique fait couler pas mal d’encre et tourner bon nombre de caméras. Voici un florilège de créations artistiques autour de ce sujet sensible où l’on crie souvent à l’injustice :

Une alliance mondiale pour protéger les tout-petits des écrans

Pour la première fois, 33 pays unissent leurs forces au sein de L’Alliance mondiale pour l’éducation et la croissance des jeunes enfants sans technologie (GAINING) et lancent un message mondial : les tout-petits ont besoin de liens, pas d’écrans. Née en 2023 lors du congrès mondial de la santé mentale infantile à Dublin, cette alliance inédite veut ainsi alerter sur les effets délétères des écrans chez les enfants de moins de 3 ans et promouvoir un retour aux interactions humaines essentielles au développement.

La question de l’impact négatif des écrans sur les petits enfants est un sujet qui nous préoccupe depuis longtemps chez Hospichild. Plusieurs articles ont été écrit sur le sujet ; surtout en raison des troubles engendrés par une exposition précoce et prolongée aux tablettes, téléphones, ordinateurs… Étude : l’impact des écrans sur les enfants dépend aussi du contexte familialDes recommandations pour protéger les droits des plus jeunes dans l’espace numérique !

Un constat scientifique alarmant

Selon les informations disponibles sur le site de GAINING, ces dernières années, les recherches se sont intensifiées et confirment un constat préoccupant : une exposition excessive aux écrans durant les premières années de vie — période cruciale pour le développement du cerveau — peut avoir des effets délétères sur la croissance cognitive, émotionnelle et sociale des enfants. Parmi les impacts identifiés :

  • Retards de langage.
  • Difficultés d’attention et de concentration.
  • Retards dans le développement moteur.
  • Troubles sensoriels pouvant évoquer des symptômes autistiques.
  • Attachements moins sécurisants avec les proches.
  • Perturbations du sommeil.
  • Pauvreté des compétences sociales et émotionnelles.

L’importance du lien humain et du jeu

Les premières années de la vie – en particulier de 0 à 3 ans – sont une période de sensibilité extrême où chaque interaction façonne le cerveau en développement. Les enfants ont besoin d’un environnement tridimensionnel, riche en stimulations sensorielles, où ils peuvent bouger, explorer, toucher, entendre et regarder. Le développement sain du cerveau repose sur des interactions en face à face, des jeux libres, le contact physique, les échanges verbaux chaleureux et la présence attentive des adultes. L’utilisation d’écrans, même avec des contenus dits « éducatifs », remplace ces expériences réelles essentielles. Elle limite la curiosité, freine les apprentissages sensoriels et peut détériorer la qualité des liens affectifs.

Mobilisation internationale pour alerter et accompagner

En ce sens, GAINING ne se contente pas de dénoncer : l’alliance s’est donnée pour mission d’informer et sensibiliser les gouvernements, les professionnels de santé, les éducateurs, et bien sûr les parents. Elle souhaite leur fournir des outils pratiques, fondés sur les dernières données scientifiques, pour encourager un développement sain, basé sur des relations humaines riches et une exploration active du monde réel. L’objectif est aussi de contrer certaines idées reçues :

Non, les écrans ne sont pas un bon moyen d’apprentissage pour les bébés ; non, les tout-petits ne « s’habituent pas » aux technologies ; et non, les contenus numériques, aussi attractifs soient-ils, ne remplacent jamais le regard bienveillant, les paroles rassurantes et les jeux partagés avec un adulte. »

Dans un monde où les écrans sont partout, le message de GAINING est d’autant plus crucial : « Préserver les premières années de la vie des enfants, en les éloignant des écrans, c’est leur offrir les meilleures bases pour grandir en sécurité, en confiance, et en pleine santé mentale et physique. » Un appel mondial donc, à redonner toute sa valeur au lien humain, à la lenteur, au jeu, et à la magie des premières découvertes sensorielles loin de la lumière bleue des écrans.

En Belgique, les campagnes se multiplient

La Belgique, notamment à travers les actions de Yapaka (programme de prévention de la maltraitance, initié par la Fédération Wallonie-Bruxelles), se montre particulièrement active sur ce front. L’association a développé plusieurs campagnes de sensibilisation sur l’importance des liens, du jeu libre et de la parole entre adultes et enfants. Yapaka diffuse aussi de nombreuses ressources pédagogiques pour alerter sur les effets délétères des écrans dès le plus jeune âge, contribuant ainsi, à l’échelle nationale, à cette dynamique internationale portée par GAINING.

Cancers pédiatriques : 8e édition de la course solidaire « Run To Kick »

Le dimanche 28 septembre 2025 se tiendra la 8e édition de la course organisée par l’association Kick Cancer intitulée « Run To Kick – Family Race ». Un événement solidaire qui permet chaque année de relever des fonds, pour la bonne cause et surtout pour la recherche des cancers pédiatriques. En Europe, pas moins de 35.000 enfants et jeunes de 0 à 23 ans sont diagnostiqués avec un cancer dont on ne connait pas bien les causes, tellement les formes sont nombreuses. Comme l’année passée, l’équipe d’Hospichild prendra activement part à l’événement, et vous ?

Édition 2024 – Photo : Samuel Walheer

Comme pour l’édition précédente, « Run To Kick » aura lieu dans le magnifique Bois de la Cambre ; un cadre idyllique pour motiver toute la communauté de « Kickers » (adhérent.e.s à la cause) ! Sur place, une diversité de participant.e.s seront présent.e.s : des personnes de tous âges et de tous bords, des familles, des amis, des collègues de travail, des personnes touchées de près ou de loin par un cancer. Un élan solidaire et un défi sportif qui permettra à toustes de vivre un moment magique, pour la bonne cause.

RUN TO KICK c’est l’occasion pour les familles touchées par le cancer de leur enfant de se réunir, et de rassembler autour d’elles leurs ami·e·s et collègues qui désirent les aider à affronter la tempête, sans trop savoir comment. La mobilisation des autres pour faire avancer la recherche, c’est aussi une formidable thérapie de groupe pour ces familles. Venez faire l’expérience de ce moment festif, positif, léger et émouvant qui permet de rendre hommage à celles et ceux qui se battent ou se sont battu·e·s contre le cancer. Une dose salutaire d’espoir et de solidarité. » Lu sur le site de KICK CANCER

Un pour tous, tous pour un !

L’un des deux accès à la course Run To Kick édition 2024. Photo : Samuel Walheer

Courir ou marcher est en réalité l’action la plus symbolique – après la récolte de fonds– réalisée par un kicker (participant.e à la course Run To Kick). Mais c’est aussi l’occasion pour toutes les personnes en lien avec le cancer d’un enfant de se rassembler autour d’une même cause. Car, comme le rappelle l’association sur son site, « la recherche est trop lente ! Par ailleurs, les médicaments les plus récents ne rencontrent pas les besoins médicaux les plus pressants, comme les tumeurs cérébrales ou les sarcomes, qui sont parmi les formes les plus mortelles des cancers pédiatriques et pour lesquelles il faut urgemment pousser l’innovation. Par exemple, la tumeur cérébrale GITC (gliome infiltrant du tronc cérébral) est une maladie encore 100% incurable. » Rappelons également que chaque année, près de 35.000 enfants et jeunes âgés entre 0 et 23 ans sont diagnostiqués d’un cancer. La recherche pour les adultes est largement privilégiée par rapport celle pour les enfants. Voilà pourquoi il semble indispensable de se mobiliser pour faire avancer la recherche en oncologie pédiatrique, encore considérée comme une maladie rare. Hormis l’événement Run To Kick, la récolte de fonds se fait toute l’année via la page de l’association → Kick Cancer

Comment prendre part à la cause ?

L’objectif premier de cette course est donc bel et bien de lever des fonds (à savoir 200€ minimum et 100€ pour les mineurs et étudiants de moins de 25 ans) pour dynamiser la recherche dans les cancers pédiatriques. Et une chose est sûre, 100% de la collecte sera utilisée pour financer des projets de recherche sur les cancers des enfants. Pour ce faire, rien de plus simple, il est proposé aux futurs « kickers » de créer leur page via le site de Kick Cancer. Cette page peut être par la suite associée à une équipe ou une tribu. Ensuite, l’étape suivante est de partager sa page. Et tous les moyens sont bons !

Les inscriptions pour la 8e édition sont d’ores et déjà ouvertes ! → Bienvenue ! / RUN TO KICK 2025

 

↓ Teaser de RUN TO KICK 2025 ↓

« Fight Kids Cancer » !

Fight Kids Cancer est un projet européen qui s’est développé en collaboration avec l’ European Science Foundation. Il existe depuis 2020 – année depuis laquelle 100% des fonds collectés par les participants à Run To Kick sont alloués à des projets de recherche sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets européens. C’est aussi une initiative commune entre plusieurs associations : Kick Cancer, l’association française Imagine for Margo, la Fondation Kriibskrank Kanner au Luxembourg, CRIS Cancer Foundation en Espagne et KiKa aux Pays-Bas. Son objectif ? Pousser les traitements les plus innovants, grâce à la collaboration et au financement à l’échelle européenne de la recherche contre les cancers pédiatriques.

→ Pour en savoir plus sur « Fight Kids Cancer »

→ Pour consulter les projets de recherche par Kick Cancer

 

 

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