Initiatives

Santé mentale : le Centre ZELIG, entre détection précoce et intervention rapide auprès des jeunes

Les jeunes entre 12 et 21 ans sont particulièrement touchés par les troubles psychiatriques, car plus vulnérables et en proie à de nombreux bouleversements. Tout récemment, le Centre ZELIG a ouvert ses portes afin d’offrir une prise en charge préventive, spécialisée et pluridisciplinaire en vue d’aider ces jeunes en souffrance psychique. ZELIG est rattaché au Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent situé sur le site de l’Hôpital Erasme, à Anderlecht. 

Les troubles psychiques sont bien souvent invisibles et il est donc difficile de les repérer. Depuis quelques années, la santé mentale des jeunes semble se fragiliser et devient préoccupante. En plein développement, les jeunes impactés par des troubles psychiques ont besoin d’être accompagnés. Le rôle du Centre ZELIG prend alors tout son sens en vue d’apporter un nouvel équilibre.

Pourquoi ZELIG ?

ZELIG est l’acronyme de Zoom, Être, Liens, Individus, Groupe. Le bien-être des jeunes est donc le priorité des objectifs fixés par l’équipe du Centre. Le Dr Simone Marchini, pédopsychiatre à la direction du Centre ZELIG explique : « Le nom « ZELIG » fait référence au film éponyme de Woody Allen, qui traite de des questions d’identité et de conformité sociale. À l’image de ce personnage caméléon, le centre cherche à comprendre et accompagner les jeunes dans leur parcours de vie. »

L’urgence d’intervenir au plus tôt

Un trouble psychiatrique n’est pas toujours simple à détecter. Fort heureusement, les jeunes peuvent aussi compter sur l’observation d’un tiers qui, dans certain cas, réussira a repérer les premiers signes ; un membre de la famille, un enseignant ou encore un médecin généraliste. Ce qui permettra par la suite un diagnostic et une prise en charge plus rapide de la part des professionnels. Le Centre ZELIG se positionne comme acteur clé puisqu’il agira ensuite en limitant une détérioration de l’état mental du jeune en proie à une détresse psychique.

Une prise en charge rapide

ZELIG propose un accompagnement adapté aux besoins des patients. En effet, son approche se subdivise en trois axes : l’individu, le groupe et l’entourage. Le suivi individuel permet une adaptation des soins au regard des besoins spécifiques du jeune. Les séances de groupe favorisent le lien entre les jeunes, ainsi que la création d’échanges afin, notamment, de briser leur isolement. Les proches ont un rôle important à jouer puisqu’ils sont le relais pour les jeunes et permettent de poursuivre les soins en dehors de ZELIG. Lorsque cela est nécessaire, l’accompagnement peut se poursuivre ; les patients sont alors dirigés vers d’autres professionnels comme des thérapeutes spécialisés avec une coordination qui permet un suivi jusqu’à la stabilité et le rétablissement des jeunes.

Une équipe pluridisciplinaire

Pour offrir un accompagnement personnalisé et le plus adapté possible aux besoins des jeunes patients, le Centre ZELIG s’est donné les moyens. En effet, ce dernier se compose d’une équipe pluridisciplinaire : un pédopsychiatre et responsable médical, deux psychologues cliniciens, un neuropsychologue, deux infirmières spécialisées, un éducateur spécialisé et un médecin pédopsychiatre en formation. De plus, il existe aussi une personne appelée « pair aidant ». Celui-ci est en réalité un patient partenaire et formé pour accompagner les jeunes.

→ Pour contacter le Centre ZELIG : zelig.pij@hubruxelles.be et +32 (0)2 555 80 04

↓ Vidéo de présentation du Centre ZELIG ↓

 

Samuel Walheer

 

 

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« Explique-moi mon cancer » : un livre qui répond aux interrogations des enfants

Le cancer chez l’enfant est une maladie rare, mais son impact sur la vie des jeunes patients et de leurs familles est immense. Après 20 ans passés à soigner des enfants atteints de cette maladie, la Dre Patricia Forget, spécialiste en oncologie pédiatrique au sein de plusieurs hôpitaux de Liège, a voulu transmettre son savoir d’une manière accessible et bienveillante. Avec l’illustratrice Delphine Hermans, elle a créé Explique-moi mon cancer, un livre qui répond aux nombreuses questions que se posent les enfants malades et leur entourage.

Le cancer pédiatrique représente moins de 1 % des cas de cancer, mais pour les familles qui en sont touchées, le choc est immense. “Quand un diagnostic de cancer tombe, c’est tout un univers qui s’écroule pour les parents et l’enfant. Les questions affluent, les peurs grandissent, et il devient crucial de donner des repères clairs,” explique Patricia Forget sur le site d’Altura, sa maison d’édition. Pourtant, elle insiste aussi sur l’espoir : “Aujourd’hui, dans la grande majorité des cas, les traitements permettent une guérison complète. Mais ce parcours reste une épreuve. Il ne s’agit pas seulement de soigner la maladie, mais d’accompagner les enfants et leurs proches à chaque étape.”

Un livre accessible et rassurant

Sous la forme de questions-réponses, Explique-moi mon cancer aborde des thèmes variés : qu’est-ce qu’un cancer ? Comment fonctionne la chimiothérapie ? Pourquoi les cheveux tombent-ils ? Patricia Forget souligne l’importance d’un discours adapté : “Les enfants comprennent bien plus qu’on ne le pense, mais encore faut-il utiliser des mots simples, sans minimiser leur réalité.” Pour les aider à mieux appréhender leur maladie, le livre inclut aussi des explications visuelles. “L’illustration permet de lever certains mystères, notamment sur les machines impressionnantes comme les scanners ou les appareils de radiothérapie. C’est une manière de rendre l’inconnu un peu moins effrayant,” ajoute l’autrice.

Illustrer pour humaniser

Delphine Hermans, l’illustratrice du livre, a apporté une touche de douceur et de clarté au sujet. Elle explique, sur le site d’Altura :“Mes dessins servent à mettre des images sur des mots parfois difficiles à comprendre. Je voulais créer un univers rassurant, qui invite à lire et à apprendre sans peur.” Pour Patricia Forget, cette collaboration était essentielle : “Les enfants ont besoin de visualiser pour assimiler ce qu’ils vivent. Les dessins apportent une dimension rassurante et ludique à un sujet sérieux.”

Humaniser les soins, un engagement de longue date

Au-delà de cet ouvrage, Patricia Forget s’est toujours investie pour rendre les soins plus humains : “Un traitement médical, c’est avant tout une rencontre entre deux êtres humains. Soigner un enfant, ce n’est pas uniquement s’occuper de son corps, mais aussi de ses émotions, de ses angoisses, et parfois, de celles de ses parents.” Elle évoque également son engagement auprès de l’ASBL Un chien pour un sourire, où des chiens sont utilisés pour réconforter les jeunes patients. Avec Explique-moi mon cancer, elle espère prolonger cette démarche : “Ce livre est un outil pour créer du lien, donner des clés et rappeler que même dans l’épreuve, l’humain reste au centre.”

↓ L’épisode Les Niouzz (RTBF) sur le livre ↓

Un message d’espoir et de résilience

À travers les histoires de Lila et Ugo, les jeunes personnages du livre, Patricia Forget rend hommage au courage des enfants malades et de leurs familles. “Chaque enfant que j’ai soigné m’a appris quelque chose : leur résilience, leur capacité à trouver des moments de joie même dans les moments difficiles, sont incroyablement inspirantes.” Ce livre s’inscrit également dans le cadre de l’opération Lisez-vous le belge ?, qui met en lumière les auteurs et autrices belges. Patricia Forget conclut avec un message fort : “Le cancer est une épreuve, mais c’est aussi un chemin vers la guérison. Avec les bons outils et le bon accompagnement, il est possible de traverser cette période avec espoir.”

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Sofia Douieb

 

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Des poupées en pédiatrie, mais pour quoi faire ?

Juste avant les vacances, l’Hôpital des Enfants mettait en lumière un de ses multiples moyens d’apaiser les enfants hospitalisés : des poupées pédagogiques appelées Kiwanis. Cet outil innovant a fait son apparition dans le service des soins intensifs pour rendre les procédures médicales plus accessibles et moins intimidantes pour les jeunes patients. 

Les hôpitaux bruxellois mettent un point d’honneur, ces dernières années, à minimiser un maximum la douleur et les craintes des petits patients hospitalisés. Plusieurs innovations ont déjà vu le jour : « Snoezelen » : faciliter les prises de sang à l’Hôpital des EnfantsEnfants hospitalisés : un simulateur d’IRM pour surmonter la peurDes Massages Magiques pour les enfants atteints d’un cancer ;  Tiki, nouvelle mascotte des Hôpitaux Iris Sud, apaise les enfants hospitalisésDes animaux pour apaiser les enfants malades : Villa Samson fête ses 5 ansFresques en 3D à l’UZ Brussel, pour apaiser les enfants hospitalisésThérapie canine : l’Hôpital des Enfants franchit le pas ; etc.

« Les poupées rendent les soins plus abordables pour l’enfant »

Au sein d’un communiqué, l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola a présenté cette nouvelle innovation soutenue par l’association Kids Care. Il s’agit donc de poupées d’un genre un peu particulier, appelées Kiwanis : « Ces poupées, bien plus que de simples objets, incarnent un projet dans lequel divers professionnels de la santé unissent leurs efforts pour apporter un soutien psychologique et éducatif aux jeunes patients. En permettant de visualiser des interventions complexes comme la trachéotomie, la gastrostomie ou l’intubation, les poupées rendent les soins plus abordables pour l’enfant. Chaque membre de l’équipe utilise cet outil pour engager l’enfant dans son parcours de soin, offrant ainsi un soutien adapté. »

↓ Vidéo de présentation des poupées pédagogiques ↓

L’identification, un point essentiel

Les enfants, surtout quand ils sont fragilisés par la maladie, se sentent rassurés par les choses qu’ils connaissent. Une explication du médecin sur l’une ou l’autre intervention peut parfois leur paraître flou et peu concret. Grâce aux poupées, qui permettent de simuler plusieurs cas de soins ou d’opérations, les petits patients peuvent s’identifier à l’objet et ressentir, ensuite, moins d’anxiété à l’idée de recevoir les mêmes soins. Il y a ainsi une identification essentielle qui se crée entre l’enfant et la poupée.

En créant un environnement sécurisant et compréhensible, elles permettent aux enfants de mieux s’adapter à leur situation, ce qui a un effet direct sur leur capacité à s’engager dans l’écolage hospitalier. » Eloise Boivent, Service des soins intensifs

Adhésion des enfants aux traitements

Ces poupées pédagogiques ont donc de nombreux bienfaits, permettant, notamment, une meilleure adhésion des enfants aux traitements. Autant les soignants que les parents peuvent s’impliquer dans le processus pour que le séjour en hôpital se passe au mieux. Dans son communiqué, l’Huderf résume :

  • Préparation et explication des visites : Elles facilitent la compréhension des frères et sœurs, les aidant à appréhender la réalité médicale de leur proche.
  • Travail sur l’image corporelle : Elles permettent aux enfants et à leurs parents de mieux accepter les changements physiques liés aux soins.
  • Acceptation des dispositifs médicaux : En manipulant la poupée, les enfants et leurs parents peuvent comprendre les dispositifs, rendant leur fonction moins intimidante.
  • Démystification des procédures : Les poupées rendent les soins plus accessibles, ce qui facilite l’acceptation par les jeunes patients.
  • Identification et projection : En voyant leur propre situation représentée, les enfants développent une compréhension de leur parcours médical.

 

Sofia Douieb

 

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Handicap visuel : retour sur un projet de casque d’escalade Bluetooth

Un casque Bluetooth permettant aux personnes malvoyantes de pouvoir pratiquer l’escalade : c’est le projet fou développé par l’école d’escalade Maniak et financé par la Fondation Roi Baudouin. Répondant à un récent appel à projets, l’école a été sélectionnée, au même titre que 20 autres projets dont l’objectif est de favoriser le handicap visuel et l’inclusion. Un nouvel appel à projets du même type devrait voir le jour d’ici fin mars 2025.

En équipant les grimpeurs et grimpeuses malvoyant·es ou aveugles d’un casque Bluetooth, l’école d’escalade Maniak dépasse certains obstacles liés au handicap visuel. L’initiative offre à chacun et chacune la possibilité de se dépasser dans un environnement inclusif et sécurisé. Une salle d’escalade. Ses reliefs. Ses murs de couleur. Ses tracés de voies qui s’entremêlent. Un environnement a priori peu adapté pour une personne malvoyante. Lorsqu’elle ose l’expérience, comment distinguer les prises ? Plus elle monte et plus la voix de son guide resté au sol se fait difficile à percevoir. Un accessoire technique simple qui permet au guide de donner ses instructions en toute sécurité à la personne malvoyante ou aveugle lors de sa session de grimpe », peut-on lire sur le site de la Fondation Roi Baudouin

{ Communiqué de presse de la Fondation Roi Baudouin }

Communiquer, c’est la clé

« Il y a 10 ans, rien n’était prévu pour initier les personnes malvoyantes ou aveugles à l’escalade. Au début, nous avons essayé d’utiliser un gsm et des oreillettes, mais ce n’était pas pratique. Ensuite, nous avons tenté les talkie walkies mais c’était encore moins adapté, puisqu’il faut l’avoir en main », explique Damien Dusart, responsable de l’école d’escalade Maniak. L’idée du casque Bluetooth, initialement créé pour permettre la communication entre plusieurs motards, est alors apparue.

Ce changement de paradigme, c’est avec Tristan que l’école d’escalade Maniak l’a amorcé. « Tristan est venu dans l’une de nos salles lorsqu’il était enfant pour tester un cours. Il était alors mal entendant de naissance et mal voyant. Aujourd’hui, il est totalement aveugle », raconte Damien Dusart. Très vite, l’école a mis des choses en place pour que Tristan se sente accueilli et qu’il puisse se mesurer à un mur d’escalade. « Au début, on criait nos conseils dans la salle. Ce n’était confortable pour personne, ni Tristan, ni son guide, mais ça ne l’était pas non plus pour les autres personnes fréquentant la salle », ajoute le responsable. Ensemble, ils ont trouvé la solution du casque Bluetooth. « C’est léger et parfaitement adapté », ajoute-t-il.

En pratique, comment ça marche ?

« Le bras droit à minuit. La jambe gauche à 3h ». C’est avec ce type d’indication qu’un guide aide la personne malvoyante ou aveugle à grimper. « D’abord, on répète les positions au sol. Lorsqu’elles sont bien comprises et acquises, on les teste sur la voie », détaille Damien Dusart. Des instructions simples, une prise en main immédiate… Aucune formation particulière n’est requise. Cela demande juste une précision et une attention soutenue. « Nous avons actuellement deux frères qui grimpent ensemble. L’un est malvoyant. Nous leur mettons donc simplement un casque à disposition après leur avoir expliqué son fonctionnement et les instructions ‘horlogères’ la première fois », souligne le responsable.

Voir une personne malvoyante ou aveugle grimper sa voie, comme n’importe quelle autre personne, impressionne. Avec un casque Bluetooth, on ne la distingue plus d’un autre grimpeur ou d’une autre grimpeuse ». Damien Dusart, responsable de l’école d’escalade Maniak

Élargir l’inclusion

Aujourd’hui, grâce au soutien de la Fondation Roi Baudouin, 10 casques sont en action dans les 4 salles de l’école d’escalade situées à Bruxelles, Nivelles, Braine-L’Alleud et Charleroi. « Si, initialement, nous les avons prévus pour les personnes malvoyantes et aveugles, nous les utilisons aujourd’hui aussi pour les enfants qui souffrent de dyspraxie ou qui ont des troubles de l’attention. » C’est le cas de Bastien, 8 ans. « L’usage du casque, cela me permet de capter son attention sinon, il va très vite regarder ce qui se passe ailleurs. Je peux communiquer avec Bastien à tout moment, même quand il est tout en haut de la voie », explique Camille, kinésithérapeute.

Dès l’âge de 6 ans 

Tristan, par sa détermination qui l’a mené aux portes de la compétition en escalade, a donc ouvert la voie à une pratique plus accessible de l’escalade. « Nous accompagnons des enfants dès l’âge de 6 ans et nous sommes répertoriés dans les guides handisport », confie Damien Dusart. C’est cette volonté d’ouvrir la pratique de l’escalade à toutes et tous, de la rendre accessible et confortable, et même, de faire évoluer les mentalités au sein de la Fédération francophone d’escalade en matière de handicap, qui a poussé l’école Maniak à répondre à l’appel ‘Handicap visuel et inclusion’ de la Fondation Roi Baudouin. Pari gagné. « Voir une personne malvoyante ou aveugle grimper sa voie, comme n’importe quelle autre personne, impressionne. Avec un casque Bluetooth, on ne la distingue plus d’un autre grimpeur ou d’une autre grimpeuse », conclut Damien Dusart.

 

Partagé par Samuel Walheer

 

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Des Massages Magiques pour les enfants atteints d’un cancer

« Massages magiques » est une initiative tout droit venue de France, débarquée en Belgique début 2023. Ces massages un peu particuliers sont notamment prodigués aux enfants hospitalisés dans les services d’oncologie des Cliniques Universitaires Saint-Luc et de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola. La Fondation contre le Cancer a récemment annoncé être fière de soutenir cette initiative : « Ce projet précieux s’inscrit dans notre mission d’accompagnement des enfants atteints d’un cancer, ainsi que de leurs parents et proches aidants ».

Illustration : Massages Magiques

 

Sous forme de jeux et au rythme de comptines, des experts « engagés et passionnés » (sous la houlette de la Fondation La Roche-Posay et de Childhood Cancer International) souhaitent offrir aux enfants malades, ainsi qu’à leurs parents et fratrie, une « bulle d’intimité, de complicité et de bien-être ».

24 cartes massages à sélectionner

L’atelier massage qui se donne dans l’hôpital est organisé d’une manière ludique et amusante pour l’enfant, tout en s’adaptant à sa maladie. « Ces massages sont conçus sur le principe des comptines et prennent un air de jeu à travers des chatouilles et des câlins tendres et malicieux, avec la particularité d’être adaptés aux enfants atteints de cancer », lit-on sur le site de présentation des massages magiques. Avant toute chose, l’enfant est invité à choisir une carte (il y en a 24 au total) sur laquelle une illustration est imprimée. À l’arrière, les étapes du massage à effectuer sont reprises point par point. L’infirmière connait déjà ces étapes, mais elle invite parfois le père et ou la mère à s’impliquer également. D’ailleurs, ces messages magiques peuvent également être prodigués sur les parents, la fratrie ou même sur le personnel soignant

Une application pour apprendre aux parents à masser

Si l’infirmière n’est plus là, mais que les parents souhaitent continuer ces massages adaptés, ils peuvent se rendre sur une application web ludique et facile d’utilisation. 24 vidéos y sont disponibles, reprenant pas à pas les 24 massages proposés. Pour chacun d’entre eux, une image et un nom ludique peut être sélectionné. Par exemple : les trois cœurs, la locomotive, les pattes de petit ours, la chaussette… Mais il faut néanmoins garder à l’esprit que quand un enfant est atteint d’une maladie grave, les massages doivent suivre des règles assez strictes et certains gestes sont à proscrire. Parmi les contre-indications, on peut citer toutes les zones tumorales, celle du cathéter central, la chirurgie ou les cicatrices récentes… Il faut aussi éviter de masser en cas de fièvre. En plus de l’application, un livre « Massages Magiques » est également disponible à la vente.

Photo : @jenesaispaschoisir

Qui se cache derrière l’initiative ?

Un groupe de sept expertes passionnées et engagées a accompagné la Fondation La Roche-Posay dans la conception de ce projet. Elles ont conçu ces massages sur le principe des comptines : « Le champ de carottes », « La colonie de fourmis », « La grande plume », « Le cœur sur la main »… Il y a, au sein des initiatrices des Massages Magiques, une psychomotricienne, deux puéricultrice, une danseuse pédagogue, une socio-esthéticienne… Aux Cliniques Universitaires Saint-Luc et à l’Hôpital Universitaire des Enfants, c’est Catherine Bauraind, infirmière de formation, et son équipe de massothérapeutes qui prennent en charge les Massages magiques. “J »ai un jour découvert sur Internet ce fabuleux outil de support, les Massages magiques, développé par la Fondation La Roche-Posay, qui s’est associée pour ce projet à Childhood Cancer International. Il vise à améliorer la qualité de vie des enfants atteints de cancer et des familles, en les accompagnant sur le chemin de la maladie”, s’est-elle confiée à La Libre Belgique.

Les bienfaits des massages pour ces enfants

« Diminution des nausées, du stress, amélioration du rythme cardiaque et de la fréquence respiratoire… De nombreuses études montrent que les massages améliorent la qualité de vie et l’état physique et émotionnel des enfants en traitement. Parce qu’ils s’avèrent bénéfiques en termes de partage et de communication, le moment privilégié qu’ils procurent contribue aussi à resserrer les liens, et à vivre un moment de bien-être avec son enfant, hors des soins. Les parents peuvent également s’en servir pour détourner son attention lors de soins et l’aider à se détendre. Bref, plein de bonnes raisons pour profiter de ce beau moment avec son enfant » , peut-on finalement lire sur la page explicative des Massages magiques.

Catherine Bauraind ajoute également, à La Libre : “Au départ, il y a la peur de toucher, de faire mal. Donc, on ne touche plus. L’outil de support permet de recréer le lien parent/enfant. Rien que toucher la peau entraîne des effets, et notamment la libération d’ocytocine (NdlR : appelée l’hormone de l’amour, de la confiance, du lien, de l’attachement). Toucher et être touché : cette hormone agit dans les deux sens. Il y a donc des effets physiologiques reconnus. On touche aussi toutes les cellules sensitives qui vont libérer des endorphines, en l’occurrence les hormones du bonheur. Cela diminue le stress et l’anxiété. Cela apporte au corps de la relaxation. Quand on touche le corps dans sa globalité, on le reglobalise. Ce n’est plus que seulement une maladie. Le corps est alors capable de mieux recevoir les soins, de mieux supporter les traitements. Il a aussi été prouvé que cela diminue le cortisol, qui est l’hormone du stress physique et/ou émotionnel.”

En savoir plus sur les Massages Magiques

Lire la brochure des Massages magiques

 

Sofia Douieb

 

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