Initiatives

À Bruxelles, appel à participation pour la Semaine de la Santé Mentale 2025

Du 6 au 12 octobre 2025, la capitale vibrera au rythme de la Semaine de la Santé Mentale, un événement devenu incontournable pour mettre en lumière les enjeux cruciaux de la santé mentale en Belgique. Cette année encore, la Ligue Bruxelloise pour la Santé Mentale (LBSM), en collaboration avec le CRéSaM, lance un appel à participation pour co-construire une programmation inclusive, engagée et profondément humaine.

En Belgique, selon les dernières études de l’ONE et de l’UNICEF, près d’un enfant sur cinq présente des signes de souffrance psychologique. Alors que l’anxiété, les troubles du comportement ou encore le mal-être liés à l’école, aux réseaux sociaux ou à la précarité touchent de plus en plus d’enfants et d’adolescent.e.s en Belgique, il devient urgent d’agir. La santé mentale des plus jeunes est encore trop souvent ignorée, minimisée ou stigmatisée, alors même que les chiffres sont préoccupants.

Un événement participatif pour briser le silence

La Semaine de la Santé Mentale 2025 entend justement ouvrir un espace de parole, d’écoute et de création collective. Cette édition se veut participative : toutes les structures œuvrant en faveur du bien-être psychique – qu’il s’agisse d’écoles, d’associations, de maisons de jeunes, de centres culturels ou de services de santé – sont invitées à proposer des « activités accessibles, sensibles et ancrées dans la réalité de leurs publics ». Ateliers bien-être pour enfants, expositions sur le harcèlement scolaire, projections de documentaires, débats sur les addictions numériques, balades contées intergénérationnelles ou encore créations artistiques autour des émotions : toutes les formes d’expression sont bienvenues tant qu’elles abordent la santé mentale dans une approche bienveillante et inclusive.

« Cette année, nous vous invitons à co-construire une programmation riche, inclusive, engagée et inventive, en phase avec les enjeux actuels de la santé mentale à Bruxelles. Que vous soyez institution, association, professionnelle, citoyenne engagée, usagerère, artiste ou collectif, votre participation compte ! »  (LBSM)

Comment proposer une activité ?

L’appel est ouvert à toutes les structures bruxelloises reconnues ou soutenues par une autorité publique. Les propositions doivent être envoyées avant le 26 septembre 2025 à l’adresse : semaine@lbsm.be. Chaque projet soumis doit comporter une description de l’activité, les dates, le public visé, et les coordonnées de la structure organisatrice.

Pour que votre proposition d’activité puisse être évaluée par l’équipe de La Ligue, il faut leur faire parvenir, en plus de votre description, les informations suivantes :

  • Une brève présentation de votre structure (association, institution, collectif, etc.)
  • La date prévue de l’activité
  • Le lieu où elle se déroulera (ou précisez si elle est en ligne)
  • Le public visé
  • Vos liens utiles  : site internet, réseaux sociaux
  • Une affiche ou visuel (facultatif, mais utile pour renforcer la communication)

→ Pour plus d’informations : www.lbsm.be

L’Exposition du hérisson : un livre jeunesse tendre et inclusif sur le handicap

Traduit du turc, L’Exposition du hérisson est un album jeunesse tout doux, paru en juin dernier chez Alice Éditions (maison d’édition indépendante belge). L’histoire est centrée sur un petit hérisson et son handicap.

Les livres sur le handicap sont nombreux et variés, mais souvent adressés aux adultes (par exemple : Transcender le handicap : « La folle épopée de Lou B, un artiste hors normes » ou encore, Roman primé : « S’adapter » à la naissance d’un enfant handicapé). Des ouvrages pour enfants qui parlent de ces sujets épineux, il y en a moins. C’est pourquoi L’exposition du hérisson intéresse tout particulièrement notre équipe.

Valoriser d’autres formes d’apprentissage

L’histoire de ce petit livre de 32 pages (écrit en rimes) est simple, mais subtile et bien amenée pour les petits. À la toute fin de l’été, le petit hérisson se blesse : il ne peut plus tracer les lettres comme à l’école de la forêt. Son handicap physique — temporaire ou durable — devient un obstacle pour des activités que ses amis jugent simples. Si ça le chagrine au départ, il finira petit à petit par trouver des astuces et contourner son handicap, tout en l’acceptant de mieux en mieux. L’album valorise ainsi les formes alternatives d’apprentissage et de communication.

Un message d’inclusion pour les jeunes lecteurs

Plutôt que de mettre en scène une victime, l’album montre un personnage qui reste acteur et résilient. Le handicap n’est pas un motif de pitié, mais un défi auquel l’enfant invente des réponses. À travers cette histoire, les enfants peuvent découvrir l’empathie et la solidarité. Le petit livre illustre comment on peut encourager un camarade différent, le comprendre et valoriser ses forces. Et ce qui ne gâche rien, c’est le graphisme tout doux et texturé qui, par des couleurs vives et chaleureuses, traduit la frustration du personnage, mais aussi sa détermination et sa singularité. Le ton reste bienveillant et lumineux, même lorsque le hérisson se sent exclu.

Pourquoi cet album est important

L’Exposition du hérisson est un album touchant qui met en lumière le handicap à travers le regard d’un jeune hérisson blessé. Plutôt que de dramatiser la situation, l’album valorise la créativité, la solidarité et l’adaptation. Une lecture précieuse pour les enfants dès 4–6 ans, à la fois douce et riche en enseignements validant la diversité des intelligences et des aptitudes.

 

 → Acheter le livre : L’exposition du hérisson – Alice Éditions

 

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Un enseignement en ligne pour aider les enfants malades en Fédération Wallonie-Bruxelles

Un projet pilote d’enseignement synchrone à distance vient d’être approuvé par la commission Éducation du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celui-ci s’adresse aux élèves du primaire et du secondaire, provisoirement dans l’impossibilité de se rendre à l’école pour cause de maladie, suite à un accident ou toute autre raison liée à la santé (physique ou psychique). Le but est de permettre aux étudiants d’interagir avec leur enseignant et de poursuivre leurs apprentissages.

Effective dès la prochaine rentrée scolaire, l’alternative existe déjà dans l’enseignement fondamental et secondaire : ClassContact chez les francophones (un partenariat avec l’asbl est prévu) et Bednet en Flandre. La Fédération Wallonie-Bruxelles s’équipe d’un outil fonctionnel ; l’organisme assure ainsi le soutien technique pour l’enfant et l’enseignant et prête gratuitement la matériel nécessaire.

Un soutien plus que bienvenu

Accessible aux élèves réguliers, sous certificat médical, l’apprentissage synchrone est le moyen le plus adapté pour eux de poursuivre leur scolarité. La demande devra au préalable être approuvée par un médecin – en concertation avec les parents de l’élève ou uniquement avec l’élève s’il est majeur – afin de pouvoir bénéficier de l’outil à distance pour une période donnée. Sans frais, ni pour l’école ni pour l’élève, le dispositif permettra aux étudiants de rompre avec l’isolement et de se sentir comme à l’école, avec leurs camarades de classe, d’interagir en temps réel ou encore de poser leurs questions à leur enseignant via la visioconférence. Grâce à une subvention annuelle de 200.000 euros, le projet est prévu pour une période de trois ans en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Deux autres alternatives à Bruxelles

Chaque année, près de 1000 enfants en Wallonie et à Bruxelles sont confrontés à des problèmes de santé qui les empêchent d’assister aux cours. Cet isolement forcé a un impact profond sur leur scolarité et leur bien-être émotionnel et social. » ClassContact

ClassContact aide les enfants malades à poursuivre leurs apprentissages, depuis leur maison ou l’hôpital, et ainsi d’éviter le décrochage scolaire ou encore leur permettre d’alimenter le lien social avec leur classe. Active depuis 2006, ClassContact se tient aux côtés des familles et met à disposition de ces jeunes un support informatique pour suivre les cours en direct, interagir avec leurs camarades et continuer à progresser dans leur parcours scolaire. Par ailleurs, l’association organise annuellement la journée nationale du pyjama qui vise également à soutenir les enfants malades de longue durée ou victimes d’un accident. ClassContact est actuellement la seule association qui offre ce type de service en ligne pour l’enseignement francophone en Belgique (Bednet propose un service similaire en région flamande).

→ ClassContact

→ Bednet

 

Un mobile home dans la Province de Liège

(Photo issue du site www.chc.be)

À première vue, il s’agit d’une camionnette à l’allure originale et qu’on ne risque vraisemblablement pas de louper sur la route. Le véhicule est ultra-équipé avec des outils pédagogiques adaptés (référentiels, matériel informatique et outils de manipulation au service des apprentissages). Cela permet d’offrir une vraie prise en charge scolaire de qualité et (presque) identique à celle reçue à l’école, puisqu’il s’agit de rendez-vous individuels entre l’enseignant et son élève. Une initiative provenant des enseignants de l’école en couleurs, installée à la Clinique CHC MontLégia à Liège. À cet égard, Madame Virginie, institutrice primaire raconte pour le journal Rtbf : « Avant tout, ce sont mes élèves et je ne les considère pas comme des enfants malades. J’adore partir en mobile home aux domiciles des enfants. Il faut trouver des trucs et astuces pour faire tenir les fardes, les bics, les jeux… Car un mobile home, ça bouge et d’une fois à l’autre, je dois pouvoir retrouver toutes les affaires ». 

→ Dépliant de présentation : L’école en couleurs
→ « L’école mobile : l’école qui vient à toi »

 

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Un avenir plus sain pour nos enfants : 10 projets inspirants soutenus en Belgique

Géré par la Fondation Roi Baudouin, le Fonds pour l’Alimentation et le Bien-être de la Fédération de l’Industrie Alimentaire (FEVIA) s’engage un nouvelle fois en faveur d’un avenir plus sain pour les enfants et les jeunes. À travers son appel à projets annuel, le Fonds soutient dix initiatives innovantes et durables qui encouragent des habitudes alimentaires saines et une activité physique suffisante. Ces projets, qui bénéficient d’un soutien total de près de 50.000 euros, misent sur le changement de comportement, la participation et la collaboration.

{Communiqué de presse de la Fondation Roi Baudouin}

Répartis dans toute la Belgique, les projets sélectionnés illustrent une belle diversité d’approches et de publics cibles. Tous sont conçus avec la participation directe des jeunes, qui s’impliquent dans la réflexion, la mise en œuvre et l’évaluation. Des collaborations avec des écoles, des organisations locales et des institutions de santé renforcent l’impact et la durabilité des initiatives.

Les projets inspirants sélectionnés

  • Molenbeek-Saint-Jean – asbl AJM : 50 jeunes filles âgées de 13 à 21 ans participent à des séances sportives hebdomadaires (natation, boxe anglaise et arts martiaux), à des ateliers culinaires mensuels et à deux week-ends combinant sport, alimentation saine et méthodologique scolaire.
  • Saint-Gilles – asbl KAIOS : le projet ‘Rhythm Is Life’ aide des jeunes vivant dans des logements sociaux à sortir de la sédentarité et de l’isolement, et à reprendre le goût du sport, le goût de manger sainement et équilibré, tout en renforçant les liens entre eux et avec leurs parents. 
  • Liège – asbl Tchicass : en s’appuyant sur le Triangle de l’Alimentation et du Mouvement, le projet propose des ateliers de cuisine, des défis sportifs, des visites et des rencontres avec des professionnels. Une exposition et une marche clôtureront l’année.
  • Diepenbeek – asbl Tandem : création d’un parcours de mouvement inclusif, équipé d’appareils de fitness adaptés aux jeunes en situation de handicap, complété par des ateliers culinaires et des activités éducatives.
  • Poelkapelle – asbl Open Kijk Vijfwegen : ateliers pratiques pour les résident·e·s du centre Fedasil, afin de leur apprendre à cuisiner sainement, simplement et à moindre coût. Des activités sportives et la distribution d’en-cas sains complètent l’approche. 

→ La liste complète des projets sélectionnés est disponible ici

Bien plus qu’un soutien financier

Outre le soutien financier, le Fonds propose également un accompagnement via des moments d’intervision, ainsi qu’un appui méthodologique et des sources d’inspiration grâce à des partenaires comme l’Institut flamand pour une Vie Saine (Vlaams Instituut Gezond Leven). Un mode de vie sain commence dès le plus jeune âge, et ces projets prouvent que le changement est possible – grâce à la créativité, la collaboration et, surtout, l’implication directe des jeunes.
 

« VanEscale » : quand l’école se déplace jusqu’au domicile des enfants gravement malades

L’École Escale, établissement spécialisé de type 5 situé à Wavre, vient de lancer un nouveau projet intitulé « VanEscale ». Son objectif ? Aller à la rencontre d’élèves suivis médicalement pour une pathologie somatique ou psychologique (phobie ou décrochage scolaire compris). L’initiative semble porter ses fruits puisque, dans le futur, il est prévu de mettre en circulation un deuxième van et d’étendre le projet à Bruxelles et au Brabant wallon.

Casey, élève de 6e primaire à l’École Escale qui s’est battu contre deux tumeurs sur la colonne vertébrale et une autre à l’oreille. Accompagné par Caroline Laurent, son institutrice du VanEscale. Photo: FW-B/PROF

 

Inauguré en août 2024, le « VanEscale » permet aux élèves dont l’immunité ne permet pas de se rendre à l’école de (pour)suivre une scolarité depuis leur domicile, ou juste devant. Une belle initiative qui vient renforcer d’autres projets comme « ClassContact » ou L’école en couleurs, située sur dans la Clinique MontLégia à Liège qui est la première école mobile et source d’inspiration du « VanEscale ».

Slogan écrit sur le van : « Si nos élèves ont des difficultés à arriver jusqu’à nous… Alors nous irons jusqu’à eux ! » © Fédération Wallonie-Bruxelles/PROF

Apprendre doit rester un plaisir

Le van s’adresse autant aux élèves du primaire que du secondaire et a pour but premier d’éviter le décrochage scolaire des enfants malades en leur (re)donnant le goût de l’apprentissage. Pour Pascale Geubel, une des deux directrices des sites du fondamental de L’École Escale :

L’objectif n’est pas uniquement disciplinaire. À travers des activités pédagogiques ou transversales, le but est de raccrocher le jeune et lui redonner l’envie d’apprendre ».

Ce van transformé en classe mobile remplit trois missions principales : faire le lien entre l’école d’origine et les lieux de soins ou le domicile, assurer un enseignement à domicile pour les élèves immunodéprimés — parfois juste devant leur maison pour symboliser un premier pas vers l’extérieur — et proposer des séances d’école en plein air dans des environnements naturels. Pour en bénéficier, chaque élève doit avoir un objectif personnalisé, l’enjeu étant moins de rattraper un programme que de raviver le goût d’apprendre par des activités pédagogiques ou transversales.

↓ Vidéo de présentation du projet VanEscale ↓

École Escale, un vaste réseau de classes adossées aux hôpitaux pédiatriques

© École Escale

L’École Escale asbl organise un enseignement spécialisé de type 5 (fondamental et secondaire) à destination des enfants/jeunes gravement malades ou ayant des troubles psychiatriques (5.000 par an) dans différents lieux. En effet, elle est, à ce jour, présente sur pas moins de 25 sites différents et propose ainsi 25 projets pédagogiques adaptés.

→ Pour retrouver l’ensemble des sites où l’École Escale est présente

Quelques mots sur l’enseignement de type 5

Les établissements de type 5 comme L’Escale s’adressent aux élèves qui sont atteints d’une maladies ou qui sont convalescence. Ils peuvent présenter une affection corporelle, un trouble psychique ou psychiatrique. Bien souvent, ils sont pris en charge par une clinique, un hôpital ou une institution médico-sociale. Les écoles de type 5 sont des lieux de passage, de quelques jours voire quelques mois. Pour être admit dans une école de type 5, l’élève doit présenter un certificat délivré par un médecin spécialisé. Il pourra ensuite bénéficier d’une double inscription : école d’origine et école spécialisée de type 5.

 

 

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