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Covid-19 : les dernières recommandations aux professionnels du secteur pédiatrique

Depuis le début de la pandémie, une COVID-19 Belgian Pediatric Task Force s’est formée en Belgique. Ainsi, plusieurs groupes et instances représentatives du secteur pédiatrique belge répondent au fur et à mesure aux questionnements des professionnels. Voici les dernières précisions en date; notamment en matière de vaccination des enfants.

Les dernières recommandations et précisions viennent d’être publiées sur le site du Groupement Belge des Pédiatres de Langue Française :

Est-ce que quelque chose a changé dans la position du Groupe de travail sur les enfants et les écoles ?

Au vu de la transmissibilité accrue du variant delta, et plus récemment du variant omicron, on peut comprendre la décision de demander temporairement aux enfants à partir de 6 ans de porter un masque adapté dans les lieux publics (y compris les écoles), s’il est associé à d’autres mesures importantes dans la société. Le groupe de travail insiste sur le fait que cette mesure devrait être la première à être relâchée dès que la pression sur le système de santé redeviendra supportable.
Les masques faciaux rendent la communication plus difficile, ce qui peut constituer un défi pour les jeunes enfants qui apprennent une langue.

Nous demandons patience et bienveillance lorsque les jeunes enfants ne sont pas encore capables de porter leur masque correctement tout le temps, mais nous demandons également de la compréhension de la part des parents pour cette mesure.

Nous approuvons plus que jamais l’importance d’une ventilation appropriée ainsi que la mise en place de compteurs de CO2 comme outil pour le vérifier ; non seulement dans les écoles, mais aussi dans d’autres espaces publics

Existe-t-il des exemptions de port du masque chez les enfants pour des raisons médicales ?

Pour la plupart des patients, y compris les enfants asthmatiques, les avantages d’un masque facial à l’échelle individuelle ou sociétale l’emportent sur les éventuels effets secondaires négatifs. Le port d’un masque ne réduit pas l’apport d’oxygène d’une personne ni ne provoque une accumulation de dioxyde de carbone. Mais parfois, les couvre-visages peuvent rendre la respiration inconfortable. Ceci est principalement dû à un phénomène de « capture de la chaleur ». Les enfants peuvent essayer différents modèles pour voir celui qui leur convient le mieux. Les dispenses de masque nécessitent un certificat médical en Belgique et ne peuvent être écrites que dans des conditions neuropsychiatriques très rares et spécifiques. Chez certains enfants anxieux, des exercices de respiration peuvent aider. Le groupe de travail pédiatrique insiste sur le fait que les masques faciaux doivent être abordables et gratuits pour les plus vulnérables de notre société

Le groupe de travail accueille favorablement la vaccination des enfants de 5 à 11 ans

La vaccination des enfants a été récemment un sujet de débat. Le groupe de travail avait apporté en juillet un conseil très nuancé pour la vaccination des enfants de 12 à 15 ans. L’expérience a été très favorable et le taux de vaccination élevé. Des effets secondaires tels que des myocardites/péricardites ont été rapportés, mais ceux-ci étaient rares et traitables.
Le vaccin Pfizer pour les enfants de 5 à 11 ans est un vaccin pédiatrique qui aurait encore moins d’effets secondaires ; nous le considérons comme sûr.

Un rapport sur la vaccination des 5-11 ans vient d’être publié, avec la contribution de la Task Force pédiatrique. Plus qu’en raison de l’immunité collective et de la gravité de la maladie, les enfants pourraient être vaccinés pour éviter l’impact négatif d’éventuelles nouvelles mesures pouvant les affecter (fermetures d’écoles, mesures d’éducation à distance, restriction des activités des jeunes…) et éviter la contamination des personnes vulnérables autour d’eux. Les vaccins pédiatriques Pfizer devraient être disponibles en Belgique au début de l’année prochaine. Les enfants atteints de pathologies spécifiques (maladies neuromusculaires, paralysies cérébrales, certains déficits immunitaires…) pourront être prioritaires et devront contacter individuellement leurs surspécialistes hospitaliers pédiatriques.

Même si on en sait encore peu sur l’omicron, la littérature scientifique suggère que la protection hybride (vaccin après infection) protège mieux contre la maladie (et probablement contre la transmission) que l’infection seule. Ainsi, les enfants ayant déjà contractés la maladie pourraient également bénéficier du vaccin (au moins 2 semaines après l’infection naturelle). Pour aider à contrôler la pandémie de COVID-19, une combinaison d’actions et d’outils est nécessaire. Les vaccins COVID19 actuels sont très efficaces. Cependant, aucun vaccin ne protège à 100 %. Par conséquent, toutes les interventions non pharmaceutiques bien connues seront encore nécessaires pendant un certain temps. 

Comment les jeunes enfants seront-ils vaccinés ?

Le groupe de travail est fermement convaincu que les jeunes enfants devraient être vaccinés par des personnes ayant une expérience en pédiatrie. Nous tenons à souligner que nous ne voulons pas mettre la pression sur les enfants et les parents (donc pas de Covid Safe Ticket pour les enfants etc), mais nous recommandons une « prise de décision partagée » (entre le médecin et les parents, mais aussi entre les parents et les enfants). Le message devrait être que la vaccination est sûre et sage.

Les informations et les FAQ sur le COVID-19 et les enfants sont continuellement examinées par Sciensano

Vous pouvez toujours trouver toutes les procédures, y compris celles sur le traitement du COVID-19 chez les enfants, sur le site de Sciensano.

Plus d’infos

→ Vous n’avez pas trouvé de réponse à votre question? Posez-la à la COVID-19 Belgian Pediatric Task Force via covidpediatrie@gmail.com

Mesures Covid de fin d’année : « Il faut maintenant soutenir les jeunes et leurs parents ! »

Suite aux dernières mesures Covid, la Ligue des familles demande aux gouvernements d’accompagner la fermeture des écoles et l’enseignement à distance de mesures de soutien aux parents et aux jeunes. Communiqué de presse. 

« La Ligue des familles, qui avait appelé le 2 décembre à ne pas faire porter la plus grande partie des efforts sur la jeunesse, prend acte des mesures annoncées le 3 janvier par le comité de concertation: fermeture des écoles fondamentales une semaine avant les vacances de Noël, retour à l’enseignement à distance la moitié du temps en secondaire, masque dès 6 ans.

Gouvernements, soutenez les familles !

Afin de permettre aux parents et aux jeunes de vivre le moins difficilement possible ces mesures, la Ligue des familles appelle les différents gouvernements à leur apporter le soutien nécessaire.Tous les parents ne pouvant faire du télétravail, et le télétravail n’étant pas compatible avec la garde de jeunes enfants, la Ligue des familles appelle à des mesures permettant aux parents de faire face à cette fermeture d’école qui s’ajoute aux congés scolaires déjà prévus.

Chômage temporaire dès le 20 décembre ?

Pour les parents des enfants de maternelles et de primaire, la Ligue des familles demande que les parents aient droit au chômage temporaire pour fermeture d’école la semaine du 20 décembre, que le montant de l’allocation soit revu à la hausse pour que les familles précarisés puissent en bénéficier également, et que les écoles doivent organiser des garderies pour tous les parents qui en éprouvent le besoin. La Ligue des familles appelle aussi les pouvoirs publics à mettre en place un dispositif de congé pour les fonctionnaires qui doivent s’occuper de leurs enfants (qui ne peuvent pas bénéficier du chômage temporaire). Enfin, la Ligue des familles demande que les employeurs octroient, autant que possible, un congé supplémentaire à leurs travailleurs pendant cette période de fermeture des écoles.

Pour les élèves de secondaire, la Ligue des familles appelle à mettre en place un dispositif d’enseignement à distance via documents papiers et rendez-vous individuels réguliers, afin de ne pas pénaliser les adolescents qui n’ont pas accès au matériel informatique ni ceux qui sont déjà en difficultés scolaires. La Ligue des familles demande par ailleurs que les périodes de présentiel soient consacrées aux nouveaux apprentissages tandis que le temps de travail à la maison serait consacré aux révisions et à l’évaluation des apprentissages. 

Pour une reprise normale à la rentrée de janvier !

Enfin, la Ligue des familles insiste pour que ces mesures soient temporaires et que l’école reprenne normalement pour tous à la rentrée de janvier. L’enseignement à distance renforce les inégalités scolaires, le décrochage et les difficultés de santé mentale des jeunes et doit impérativement être limité à ces quelques semaines.La Ligue des familles demande par ailleurs le maintien des stages prévus pendant les vacances de Noël ainsi que de toutes les activités extrascolaires. »

 

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Enfants et surdité : lancement de la campagne « Pas besoin de s’entendre pour se comprendre »

L’APEDAF, qui lutte pour l’épanouissement des enfants sourds et malentendants, lance sa nouvelle campagne « Pas besoin de s’entendre pour se comprendre ». Le but : mettre en avant les réalités vécues par les personnes sourdes dans l’espace public, ainsi que les solutions et aménagements faciles à appliquer pour que la communication soit plus facile.

Lors de la Journée Mondiale des Sourds en septembre dernier, Hospichild avait eu l’occasion de rencontrer les membres de l’APEDAF. Ils nous avaient confié le lancement, en novembre, de leur toute nouvelle campagne qui mettrait l’accent sur la communication entre les personnes sourdes et les personnes entendantes. Et la promesse est bien tenue puisque la campagne vient d’être révélée. Elle succède donc à la précédente sensibilisation dont Hospichild avait également parlé et qui se nommait : « Tu écoutes de la musique, attention aux risques ! » 

Communication, inclusion et autonomie 

Par cette campagne, l’APEDAF espère :

  • Faciliter la communication pour les personnes sourdes ou malentendantes dans l’espace public;
  • Permettre une meilleure inclusion des personnes sourdes dans la vie quotidienne;
  • Déconstruire les idées reçues liées à la communication sourds-entendants;
  • Rendre les personnes sourdes plus autonomes pour pouvoir entrer en communication avec les personnes entendantes.

Favoriser « l’entente » sourds-entendants

Aujourd’hui, 10% de la population est reconnue avec une déficience auditive plus ou moins importante. La communication est un besoin essentiel, pourtant les défis inhérents s’accentuent, notamment avec le port du masque lié à la crise sanitaire actuelle. L’APEDAF souhaite donc, grâce à leur campagne, accorder à la communauté sourde la visibilité qu’elle mérite dans l’espace public et montrer à la communauté entendante que de petits aménagements, très simples, peuvent être mis en place afin de faciliter la communication et, ainsi, favoriser l’inclusion des personnes sourdes et malentendantes dans la société.

Participer à la campagne

Pour permettre une belle visibilité de leur campagne, l’association a prévu toute une série d’outils et de supports à partager.  Notamment : • Des cartes reprenant l’arrêté ministériel concernant le port du masque lors d’une communication avec une personne sourde, à toutes les personnes sourdes et malentendantes de la Fédération Wallonie-Bruxelles, désireuses d’acquérir cette carte. • Des badges et des stickers aux couleurs de la campagne et porteur de leur message pour rendre visibles les personnes et les établissements sensibilisés. • Une brochure d’information pour sensibiliser le grand public et toutes personnes intéressées ; cette dernière reprend des informations essentielles sur les modes de communication, mais également sur les aménagements pouvant être mis en place. • Des témoignages de parents, de jeunes, d’adultes sourds montrant que les bonnes pratiques existent afin de donner de l’élan aux personnes qui pourraient être réticentes. En bref, pour l’APEDAF, « Il est primordial de déconstruire les préjugés et de favoriser l’inclusion des personnes sourdes dans l’espace public, au même titre que les personnes entendantes. »

 

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4e vague du Covid : les pédiatres appellent à « faire preuve de bon sens »

La Covid Task force pédiatrique, regroupant des experts médicaux dans le domaine, conseille aux parents « de jouer la carte de la solidarité en faisant preuve de bon sens » face à la 4e vague d’infections au Covid-19.

Les pédiatres observent que le « visage de la pandémie a changé » tant dans la population générale que chez les enfants », d’une part en raison de la prédominance du variant delta et d’autre part, du fait que les personnes de plus de 12 ans ont pu être vaccinées.

« Faire preuve de bon sens »

Leurs conseils aux parents est dès lors de « faire preuve de bon sens », en gardant leur enfant à la maison entre autres quand il est malade et de le faire tester pour le Covid-19 si les symptômes correspondent.

Toutefois, lors du test, les pédiatres encouragent les parents à « insister » pour qu’une méthode non-invasive soit utilisée, comme un test salivaire ou un test nez-gorge.

Les pédiatres appellent à respecter « strictement » les périodes d’isolement et de quarantaine tant pour les enfants que pour les parents.

« Sobriété » également dans le nombre de contacts que les enfants peuvent accumuler en dehors de l’école. Les pédiatres invitent d’ailleurs à favoriser les activités en extérieur.

Visites et réunions de famille : plus de vigilance !

La solidarité joue aussi en protégeant les personnes les plus vulnérables, en ne leur rendant pas visite en cas de maladie ou contact à haut risque, pointent les pédiatres.

Si une visite a lieu, de la part d’un parent ou d’un enfant, les gestes barrières classiques sont de mise comme port du masque, la distanciation sociale et le lavage des mains, mais aussi en privilégiant une bonne ventilation. Le masque doit être adapté au visage de l’enfant, pointe encore la task force.

Un auto-test avant les réunions de familles, « surtout lorsqu’il y a des contacts intergénérationnels », est encore recommandé par les pédiatres, y compris pour les enfants.

Un Comité de concertation discutera ce mercredi 17/11 d’éventuelles nouvelles mesures à mettre en place pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus. En amont, le groupe d’experts pour la stratégie de gestion de la pandémie (GEMS ) a déjà préconisé d’élargir le port du masque notamment aux enfants à partir de 9 ans dans les écoles. Le PS a toutefois déjà manifesté son opposition catégoriquement au port du masque obligatoire pour les élèves de moins de 12 ans.

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Accidents domestiques : la Ligue des familles s’y attaque à pas de géants

Bien plus graves et courants qu’on pourrait le penser, les accidents domestiques sont la première cause, chez les enfants de 0 à 5 ans principalement, de blessures mortelles et de lésions menant à une invalidité. Autrement dit, des enfants meurent ou deviennent handicapés chaque année à cause d’un empoisonnement, d’une brûlure ou encore d’une chute survenue à leur domicile. C’est pour prévenir cela au maximum que la Ligue des familles, Gezinsbond et leur Maison des Géants sont en tournée en Belgique. 

©Sofia Douieb

Lorsque l’on pénètre dans cette géante maison aux meubles démesurés, le rire et l’étonnement sont les premiers réflexes. Ensuite, viennent la réflexion et la prise de conscience. Les dangers sont partout : une chaise bien trop haute, un couteau bien trop grand et tranchant en équilibre sur la planche à découper, un fer à repasser à un fil de tomber, un médicament gigantesque qui traîne, une poudre à lessiver à portée de main, une baignoire bien trop profonde…

Expérience virtuelle effrayante

À se procurer avant de rentrer dans la Maison des Géants, un audio-guide (en 6 langues !) indique, à chaque situation ou endroit dangereux, les bons gestes pour éviter les accidents : ne pas laisser traîner des objets inappropriés, mettre des protections aux prises, ne jamais laisser l’enfant seul dans la baignoire ou sur le tapis de change, ranger les médicaments et produits de nettoyage en hauteur ou dans une armoire fermée à clé… Depuis cette année, les réalités augmentée et virtuelle sont également au programme pour rendre l’expérience encore plus réaliste, voire plus effrayante.

Des chiffres préoccupants

Si la Ligue des familles insiste tant pour prévenir les accidents domestiques, c’est parce que les chiffres sont absolument ahurissants. Comme la Ligue l’indique : « Des études européennes montrent que le nombre d’accidents mortels dans et autour du logement est trois fois plus élevés que ceux en voiture. Les accidents domestiques sont même la première cause de blessures mortelles et de lésions menant à une invalidité. »  Pour rappel, la Maison des Géants existe depuis plus de 30 ans du côté flamand. Pour Bruxelles et la Wallonie, c’est une première.

À qui s’adresse la Maison des Géants ?

Lors de la présentation de la Maison des Géants aux professionnels du secteur de l’enfance, Elke Van den Brandt, ministre de la Mobilité et de la Sécurité routière notamment, a pris la parole : « Ce genre d’initiative ludique est d’une importance capitale pour faire prendre conscience à toute personne en charge de l’éducation d’un enfant de rester vigilant à chaque instant ! »  Autre intervention, celle d’un membre de l’association Pinocchio qui veille aux intérêts et au bien-être des enfants ou adolescents brûlés en Belgique. L’asbl complète et contribue à la prévention des accidents domestiques auprès des 300.000 familles ayant un enfant de moins de 5 ans ou auprès des grand-parents ou encore auprès des professionnels de l’enfance.

→ Plus d’infos sur l’événement sur le site de la Maison des Géants

→ La Maison des Géants est en tournée jusqu’en avril 2022 partout en Belgique

 

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