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Les pédiatres contre le testing Covid systématique chez les enfants

Les directives de Sciensano, Institut scientifique de santé publique, sont claires : en cas de fièvre chez l’enfant, un test Covid doit automatiquement être effectué. Mais certains pédiatres ne l’entendent pas de cette oreille et jugent le testing systématique trop invasif et peu efficace puisque très peu d’enfants sont touchés par le virus. Un assouplissement des directives devrait se concrétiser dans les prochains jours. 

On le sait désormais, les enfants sont beaucoup moins touchés par le Covid-19 que les adultes. Tous les pédiatres se veulent rassurants et plus aucun enfant n’est actuellement hospitalisé pour cette maladie. Alors pourquoi Sciensano impose un testing quasi systématique ? C’est en tout cas la question que se posent les spécialistes pédiatriques qui souhaitent un assouplissement rapide de ces directives. D’un autre côté, les parents ont besoin des résultats de ces tests pour rassurer leur entourage, les crèches, les stages… Interpellé par la task force pédiatrique Covid-19, Sciensano devrait réagir rapidement pour combler ce « malaise ».

Tests invasifs, peu efficaces et qui prennent trop de temps

« Ce prélèvement avec l’écouvillon dans le nez et/ou la gorge n’est pas chouette à pratiquer, il est invasif et désagréable. Et puis, cela prend du temps de s’équiper, de désinfecter, de remplir les documents, de placer les étiquettes, de tout emballer… D’autant que nous sommes débordés en ce moment car beaucoup d’enfants sont malades », voilà ce qu’un pédiatre a affirmé à La Libre le 3 juillet dernier. Et il n’est pas le seul a penser cela : « De nombreux enfants souffrent en ce moment de viroses qui ressemblent au Covid-19 mais qui n’en sont pas », confie un autre spécialiste, toujours interviewé par La Libre. « Il est logique qu’ils aient le nez qui coule et un peu de température en cette période. Le malaise des pédiatres face au testing est réel depuis qu’on sait que les enfants sont de toute façon moins malades du coronavirus et beaucoup moins contaminant. »

Des parents désemparés

Oui mais le hic, c’est que les parents sont souvent obligés de démontrer que la fièvre ou le nez qui coule de leur enfant n’est rien d’autre qu’un simple rhume. Ils doivent donc se tourner vers les généralistes pour effectuer le testing. Des généralistes débordés qui n’ont d’autre choix que de pointer du doigt leurs collègues pédiatres pour leur manquement aux directives nationales. Il semble ainsi urgent de trouver des solutions pour sortir de cette impasse et du froid qui est en train de s’installer entre ces soignants.

Vers un assouplissement des directives ?

« Étant donné que sur le terrain la situation ne semble plus tenable pour les professionnels de la santé de première ligne, nous avons interpellé Sciensano pour réfléchir à cette problématique et essayer de faire changer les choses », explique à La Libre, Dimitri Van der Linden, porte-parole de la task force pédiatrique Covid-19.

Suite à cette interpellation, l’Institut de Santé Publique a confié comprendre le point de vue des spécialistes et rappelle :« Les pédiatres ont l’opportunité de poser un jugement clinique. Si une autre cause que le Covid est apparente, l’enfant ne doit pas être testé. » D’ailleurs, un avis du Risk Assessment Group serait en cours de rédaction pour assouplir les directives concernant les tests sur les enfants. Le docteur Cornelissen qui travaille à Sciensano conclut à La Libre : « Nous verrons ce qui ressort de cet avis. Ne plus tester du tout me parait peu probable car les enfants peuvent toujours être malades et contagieux. Mais il faut se reposer la question des cas dans lesquels le test est nécessaire… »

 

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Le suivi diététique des enfants en surpoids désormais remboursé

L’an dernier, la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, avait annoncé que 5 millions d’euros allaient être débloqués pour améliorer le remboursement du suivi des enfants en surpoids chez le diététicien. Cette mesure est désormais entrée en vigueur, mais serait loin d’être suffisante pour certains spécialistes de l’obésité.

En Belgique, 20% des enfants sont en surpoids et 7% seraient même obèses. Un constat alarmant qui a poussé la ministre De Block à agir financièrement. Les millions débloqués servent, depuis le 4 mai 2020, à rembourser les consultations des enfants en surpoids chez le diététicien.

Consultations remboursées

Les enfants souffrant d’obésité ont maintenant droit au remboursement de 6 séances de minimum 30 minutes chez le diététicien. Elles correspondent à une durée de traitement de 6 mois et doivent être prescrites par le médecin traitant.

Les enfants et leurs parents ne devront dorénavant plus passer par des centres spécialisés. Cette modification a donc pour objectif d’améliorer l’accessibilité des visites chez un diététicien.

Mesure insuffisante

« Considérer uniquement le suivi diététique d’un enfant obèse est totalement insuffisant. On le sait bien, ça fait des années qu’on propose la diététique et ça ne suffit pas ! » a expliqué en mars 2019, à la RTBF, le Docteur Marie-Christine Lebrethon – cheffe de clinique au CHU de Liège / centre de l’obésité pour enfants et adolescents. 

Selon elle, il faut également agir sur d’autres tableaux :

  • Inciter aux activités physiques et proposer un accompagnement personnalisé
  • Faire en sorte de diminuer la sédentarité
  • Comprendre le fonctionnement familial
  • Proposer un suivi psychologique
  • Etc.

L’obésité : un problème de santé publique

La surcharge pondérale et l’obésité sont deux problèmes de santé publique très importants. Tant au niveau européen qu’au niveau mondial, le nombre de personnes en surpoids et obèses augmente chaque année et dans des proportions préoccupantes. Le surpoids et l’obésité sont à l’origine de nombreux problèmes de santé, tels que le développement de maladies chroniques, de maladies musculaires et de certains cancers.

L’obésité infantile augmente fatalement le risque d’obésité à l’âge adulte. Cela peut également engendrer un décès prématuré ou des limitations fonctionnelles.

L’intervention dans le régime alimentaire des enfants est une des manières d’atteindre une perte de poids significative et d’ainsi réduire les risques liés à l’obésité. Mais encore une fois, d’autres facteurs doivent être pris en compte pour que l’impact positif soit réel.

L’ONE améliore son mémo des « rendez-vous des vaccins »

« Les rendez-vous des vaccins », c’est un aide-mémoire pour ne pas oublier les dates des vaccins qui protègent les enfants de 0 à 18 mois contre diverses maladies. L’ONE a décidé de rendre cet outil plus ludique et d’en améliorer le graphisme. 

Durant le confinement, nous évoquions l’inquiétude des pédiatres quant au fait que certains parents avaient décidé de reporter la vaccination de leur enfant. L’Office National de l’Enfance s’en insurgeait également. Toujours dans la volonté de valoriser les vaccins, L’ONE lance une nouvelle version de son mémo intitulé « Les rendez-vous des vaccins ».

Graphisme ludique et attractif

« Graphiquement ludique, attractif, rappelant le monde enfantin, ce mémo est conçu pour y inscrire les différents rendez-vous pris pour réaliser un vaccin. De la dimension d’une carte postale, il pourra être affiché à tout endroit qui vous semble pertinent : frigo, tableau etc », écrit l’ONE sur son site web.

On peut donc observer, au recto, un cheminement de type jeu de loi avec les moments auxquels il faut vacciner les bébés de 0 à 18 mois. Et au verso, on retrouve, en quelques mots, l’essentiel sur chaque maladie contre lesquelles protègent les vaccins recommandés.

5 vaccins pour contrer 12 maladies

Grâce à ces 5 vaccins, l’enfant est protégé contre 12 maladies… dont les conséquences peuvent être graves, voire mortelles pour lui.

Comme on peut le lire sur le site vaccinination-info.be : « Le bébé ne bénéficie que pour un temps limité de la protection reçue dans le ventre de sa mère. De plus, cette protection ne vaut pas pour tous les microbes. Son propre système de défense contre les microbes, le système immunitaire, est encore en construction. Il est donc particulièrement fragile entre 2 mois et 2 ans. Il doit être protégé grâce à la vaccination. »

 

Consulter le mémo « Les rendez-vous des vaccins 0-18 mois » 

 

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Rapport annuel 2019 d’Hospichild : on vous dévoile les coulisses de la refonte du site web

Comme chaque année, le rapport annuel d’Hospichild permet de faire le point sur les activités du dispositif. En 2019, c’était la refonte totale de notre site web et nous sommes fiers de vous en dévoiler les coulisses. 

 

Rapport annuel Hospichild 2019

 

Le rapport annuel nous donne la possibilité de rappeler ce que sont nos missions, notre vision, notre fonctionnement, la façon dont nous structurons ou actualisons nos informations, l’expertise que nous proposons, nos innovations… On y expose également les statistiques et résultats obtenus sur l’année 2019, ainsi que les perspectives pour les années à venir. 

 
Pour le consulter, deux options s’offrent à vous :

 Le rapport annuel sous forme d’E-book

Le rapport annuel en pdf

Oncologie pédiatrique : collaboration renforcée entre l’UZ Brussel et l’Hôpital des Enfants

Depuis le début de ce mois, la collaboration entre l’UZ Brussel et l’Hôpital des Enfants Reine Fabiola s’est renforcée en matière d’oncologie pédiatrique. Les deux directions ont convenu d’unir davantage leurs expertises médicales pour lutter plus efficacement contre le cancer des enfants. 

Lors de la crise sanitaire du coronavirus et du confinement qui en a découlé, le nombre de diagnostics de cancers pédiatriques aurait diminué. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas une bonne nouvelle. Ce serait plutôt la conséquence de la crainte des parents de se rendre à l’hôpital qui les ont amenés à reporter, voire annuler une consultation importante. Constatant cela, les pédiatres avaient tiré la sonnette d’alarme en encourageant les parents à continuer à se rendre aux rendez-vous en oncologie ou autre.

Vers une expertise renforcée en matière de cancer infantile

Toujours dans ce souci d’expertise maximale, les deux hôpitaux bruxellois offrant l’offre pédiatrique la plus complète de la ville (UZ Brussel et Huderf) — sans nier l’excellence des Cliniques Universitaires Saint-Luc en la matière — ont décidé de s’unir encore plus qu’hier pour lutter contre le cancer des enfants. Concrètement, cela se traduit par différentes initiatives :

  • Les oncologues pédiatriques qui travailleront à l’UZ Brussel dans les années à venir seront tous formés à l’Huderf au préalable.
  • En attendant la fin de ces formations, les petits patients à qui un traitement complexe doit être administré seront hospitalisés à l’Huderf.
  • Les traitements moins complexes, les suivis, les traitements de jour, les activités et le suivi des enfants et de leurs parents au Jardin des Pommes, de même que les consultations d’oncologie pédiatrique continueront à avoir lieu à l’UZ Brussel.
  • Les traitements spécifiques hautement spécialisés comme la radiothérapie et la neurochirurgie pour les tumeurs neurologiques chez les enfants, dans lesquels l’UZ Brussel a une expertise particulière, continueront également à avoir lieu à l’UZ Brussel, qui plus est, également pour les patients d’autres hôpitaux.

« L’oncologie pédiatrique de l’UZ Brussel ne réduit pas ses activités, bien au contraire »

Si l’UZ Brussel a décidé de transférer provisoirement les enfants nécessitant des traitements oncologiques complexes, c’est que l’hôpital estime devoir s’améliorer en la matière. Et c’est bien ce qu’il compte faire en prévoyant les formations de ses (futurs) oncologues. Mais ce n’est pas pour autant que l’activité du service sera réduite ou moins performante. Comme l’affirme le Pr Marc Noppen, CEO de l’hôpital : “Nous souhaitons ici tordre le cou aux fausses rumeurs d’une fermeture éventuelle ou d’une diminution de l’activité d’oncologie pédiatrique à l’UZ Brussel. Au contraire, nous investissons dans le plus ample développement de l’oncologie pédiatrique de sorte que l’avenir de cette activité importante reste assuré dans notre hôpital. »

 

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