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La Clinique Saint-Jean labellisée ‘Hôpital Ami des bébés’ pour la quatrième fois

Tout comme les Hôpitaux Iris Sud (en 2020), la Clinique Saint-Jean vient de recevoir, pour la quatrième fois consécutive, le label ‘Baby Friendly Hospital Initiative’ ou, autrement dit, ‘Hôpital Ami des Bébés’. Avec ce label mondial, créé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF, le SPF Santé Publique reconnaît les efforts des maternités pour donner à chaque bébé et à chaque maman les meilleures chances en termes de santé et de bien-être.

À Bruxelles, six maternités seulement (CHU Saint-Pierre, Hôpitaux Iris Sud, CHU Brugmann-Huderf, Hôpital Erasme, Clinique Saint-JeanCHIREC – E.Cavell) ont obtenu ce label décerné tous les quatre ans. Et les Hôpitaux Iris Sud, tout comme le CHU Saint-Pierre, sont les premiers à avoir été labellisé en 2006. La Clinique Saint-Jean l’a quant à elle reçu pour la première fois en 2008. Ce qui signifie que, depuis ce moment-là, ces maternités ne cessent de tenter d’améliorer leurs soins et les informations données aux futurs parents.

Label décerné tous les quatre ans

Tous les quatre ans, un comité d’audit international de l’OMS et de l’UNICEF, en collaboration avec le SPF Santé Publique, examine quels hôpitaux de notre pays remplissent les critères pour obtenir le label « Baby Friendly Hospital Initiative ». Par exemple, tous les prestataires de soins de santé et les médecins qui travaillent dans les services et consultations mère-enfant doivent fournir aux futurs parents des informations complètes sur les différents aspects de l’allaitement. De plus, il faut démontrer quelles initiatives concrètes existent pour soutenir les mères et les bébés. L’objectif est de donner à chaque bébé les meilleures chances de réussir l’allaitement dès la naissance.

Critères stricts à respecter

Plus concrètement, pour qu’une maternité reçoive, ou continue à recevoir le IHAB, elle doit respecter des critères assez précis :

  • Respecter les dix conditions nécessaires pour encourager l’allaitement maternel (ex : adopter une politique d’AM formulée par écrit et systématiquement portée à la connaissance de tout le personnel soignant, donner à tous les personnels soignants les compétences nécessaires pour mettre en œuvre cette politique, informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’AM et de sa pratique…)
  • Suivre les indications « Amis des mères » avec une approche plus physiologique de l’accouchement ;
  • Protéger les parents de toute promotion commerciale en matière d’alimentation infantile afin de ne pas influencer négativement la pratique des professionnels de santé.

La Clinique Saint-Jean, particulièrement fière de ce label

Au sein d’un communiqué, Sabine Van de Pol, coordinatrice des soins à la Clinique Saint-Jean a déclaré : « En tant que clinique, nous sommes convaincus que l’allaitement maternel est le meilleur départ pour un nouveau-né, et nous soutenons donc la vision de l’ ‘Initiative Hôpital Ami des Bébés’. Les mères qui n’allaitent pas sont aussi bien sûr accompagnées avec nos meilleurs soins. Pour les sages-femmes, gynécologues et autres collègues de la maternité, de la néonatologie, de la pédiatrie et de la salle d’accouchement, ce label est une belle reconnaissance pour leurs efforts quotidiens qui donnent aux parents et aux bébés toutes les chances d’un allaitement réussi. Dans les années à venir, les prestataires de soins des différents services mère-enfant continueront à travailler en étroite collaboration pour offrir aux (futurs) parents et bébés les meilleurs soins ».

 

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Pfizer versus les pédiatres : bien que « sûr », le vaccin des moins de 12 ans peu recommandé

Alors que Pfizer et BioNTech déclarent que leur vaccin est « sûr » pour les enfants de 5 à 11 ans, les pédiatres estiment quant à eux que ce n’est pas encore à l’ordre du jour et prônent même la suppression des mesures pour les enfants de moins de 12 ans.

Le pédiatres veulent la suppression des mesures pour les enfants

Ce lundi 20/09, les pédiatres regroupés autour de l’Académie belge de pédiatrie, ont demandé officiellement aux autorités de supprimer les mesures anti-covid pour les enfants de moins de 12 ans dans les écoles. C’est un risque qu’il faut prendre pour le retour total à la normale pour ces jeunes. Concrètement, ils souhaitent abolir les prescriptions de quarantaine, supprimer les tests (sauf avis contraire du médecin) et lever totalement l’obligation du masque pour les moins de 12 ans.

Davantage d’anticorps chez les moins de dix ans

Chez les moins de 12 ans, des données sur l’utilisation des différents vaccins contre le Covid-19 doivent encore être publiées et validées avant de pouvoir se prononcer sur les risques et bénéfices spécifiques. En outre, les pédiatres soulignent que les enfants infectés par le Covid-19 sont peu voire pas malades et que les mesures « draconiennes » sont à court et à long terme « plus délétères que la maladie même ». « En contractant le virus, les enfants développent une meilleure immunité que s’ils étaient soumis à la vaccination qui n’est pas encore à l’ordre du jour pour eux », ajoute l’Académie belge de pédiatrie. En effet, selon une récente étude, les enfants âgés de moins de dix ans ont des taux d’anticorps plus élevés après avoir été infectés par le coronavirus que les adolescents et les adultes.

Vaccin sûr pour les enfants de 5 à 11 ans ?

Ces observations, demandes et remarques des pédiatres s’opposent quelque peu à la vision des firmes Pfizer et BioNTech. Ces dernières affirment que le vaccin est « sûr » et « bien toléré » par les enfants de 5 à 11 ans et que le dosage adapté déclenche une réponse immunitaire « robuste ». Les autorités devraient recevoir les résultats d’ici peu et prendre une décision dans la foulée.

 

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Roman primé : « S’adapter » à la naissance d’un enfant handicapé

 « S’adapter » de Clara Dupont-Monod (aux éditions Stock) fait décidément des émules dans le petit monde des prix littéraires : il faisait partie de la sélection du jury du célèbre prix Goncourt, a reçu le prix Fémina et tout récemment, le Goncourt des lycéens ! C’est l’histoire « magnifique et lumineuse » de la naissance d’un enfant handicapé racontée par sa fratrie.

Loin du pathos, du larmoyant ou de l’apitoiement, ce récit semi-autobiographique en trois parties expose la vision de chaque membre d’une fratrie face à « l’enfant » lourdement handicapé. Il y a l’aîné, qui ne s’en remettra jamais, la cadette, jalouse et en colère, et le dernier qui doit vivre après l’absence. Chacun tente de faire avec; de ‘s’adapter’. Pour raconter l’histoire douloureuse mais néanmoins solaire de cette famille, les narrateurs ne sont autres que les pierres de la cour de la maison. Comme si les murs avaient des oreilles… Et on les écoute d’une traite, sans pouvoir lâcher le bouquin, sans oser respirer ni bouger. La plume est belle et affutée; d’une poésie sans fioritures. On ressent la nature à travers elle, on perçoit les sentiments, les doutes et les peines. Ce n’est pas un livre qui se lit, mais qui se vit de tout son être.

L’enfant, l’inadapté

À la naissance du bébé, troisième enfant d’une famille habitant au coeur des montagnes dans les Cévennes, rien ne présageait de son handicap. Au fil des semaines, les parents remarquèrent qu’il ne fixait pas son regard et qu’il n’attrapait rien. Un bilan médical confirma qu’il était non seulement aveugle, mais également encéphalopathe; c’est-à-dire que son cerveau ne pouvait donner aucun signal aux muscles. Tout son corps resterait ‘mou’ comme celui d’un nouveau-né. Il serait ‘inadapté’ toute sa courte vie (3 ans maximum disaient les médecins – 10 ans en réalité). Or, « leur pays voulait du solide, du bon rouage. Il n’aimait pas les différents. Il n’avait rien prévu pour eux. Les écoles leur fermaient la porte, les transports n’étaient pas équipés, la voirie était un piège. Le pays ignorait que, pour certains, la volée de marches, le rebord et le trou valaient pour falaise, muraille et gouffre. »

L’aîné, le blessé

« L’enfant ne pouvait ni voir ni saisir ni parler, mais il pouvait entendre. Par conséquent, l’aîné modula sa voix. Il lui chuchotait les nuances de vert que le paysage déployait sous ses yeux, le vert amande, le vif, le bronze, le tendre, le scintillant, le strié de jaune, le mat. » De toute la fratrie, c’est l’aîné qui s’en occupe le plus. Il adopte une posture protectrice et quasiment exclusive avec ‘l’enfant’. Jamais il n’éprouve de honte ou d’impatience à son égard. Il est fusionnel, presque siamois avec son frère. Mais cet attachement, bien que salutaire, est aussi destructeur pour l’aîné. Il ne supporte pas son départ chez les bonnes soeurs et encore moins son départ de ce monde. Il décide à jamais de vivre dans le souvenir, sans oser vivre sa propre vie…

La cadette, la frondeuse

« En la cadette s’implanta la colère. L’enfant l’isolait. Il traçait une frontière invisible entre sa famille et les autres. Sans cesse, elle se heurtait à un mystère : par quel miracle un être diminué pouvait-il faire tant de dégâts ? L’enfant détruisait sans bruit. » L’auteure, certainement la cadette de l’histoire, lève ici un tabou dans le monde du handicap ; elle ose évoquer le dégoût et l’extrême jalousie parfois ressentie par certains frères et soeurs. Cette soeur-ci est en colère contre son petit frère ; elle lui en veut de s’accaparer ainsi son grand frère avec qui elle était si proche avant lui ; elle le déteste d’avoir rendu sa famille si vulnérable ; elle a monstrueusement honte surtout de ressentir tout ça à son égard… Alors elle décide très vite de s’éloigner, loin de tout, et de tenter de s’épanouir ailleurs. Elle choisit, contrairement à l’aîné, de se tourner vers la vie.

Le dernier, le sorcier

Quelques années après la mort de l’enfant, le couple (toujours soudé malgré les épreuves), attend un autre petit garçon. L’angoisse s’empare d’eux, mais il est en bonne santé. Il grandit discrètement comme si, déjà, il savait qu’il ne devait pas éprouver ses parents. Son frère et sa soeur ont déjà quitté la maison et ne reviennent que pendant les vacances. Le dernier vit au milieu du fantôme de ‘l’enfant’, omniprésent malgré son absence. Il voudrait l’avoir connu ; il lui parle souvent en pensées ; il l’aime à travers les souvenirs que sa soeur lui raconte. « Il se sentait usurpateur. Il s’excusait silencieusement auprès de son frère. Pardon d’avoir pris ta place. Pardon d’être né normal. Pardon de vivre alors que tu es mort. »  Sensible, décalé et en avance de ‘mille ans’ sur ses camarades (‘sorcier’), le dernier s’emploiera toute sa vie à protéger les plus faibles ; une manière pour lui, sûrement, de prendre soin de celui qu’il ne connaîtra jamais.

Sofia Douieb

 

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Droits de l’enfant : nouvelle formation interuniversitaire depuis cette année !

Depuis cette rentrée, une formation interuniversitaire consacrée aux droits de l’enfant est proposée en Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est ce qui vient d’être annoncé, dans un communiqué de presse, par la ministre Benedicte Linard, qui voit ainsi concrétisée une mesure importante du Plan d’actions relatifs aux droits de l’enfant.

La création d’une telle formation transversale aux droits de l’enfant était attendue depuis de nombreuses années. Cinq universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont uni leurs expertises respectives dans l’approche des droits de l’enfant afin de créer ce nouveau master interuniversitaire.

Spécialisation interdisciplinaire

Le nouveau cursus s’adresse aux étudiants et étudiantes qui souhaitent compléter leur formation de deuxième cycle par une spécialisation interdisciplinaire avant de s’engager sur le terrain professionnel ; mais aussi, aux divers acteurs qui œuvrent dans les secteurs de l’enfance, de l’aide à la jeunesse, l’enseignement, la petite enfance, la justice, la santé mentale, la police, l’accueil des demandeurs d’asile ou encore l’action sociale.

Formation basée à l’ULB

Le montant octroyé par la ministre des droits de l’enfant permet le financement d’une unité d’enseignement « d’introduction aux droits de l’enfant » ainsi que la mise en place d’un processus de diffusion de cette unité d’enseignement à un large public. Ce master est coordonné par l’ULB et les cours du tronc commun seront donc localisés à Bruxelles (ULB ou Université Saint-Louis) avec un choix de cours optionnels possible à l’UNamur, l’UCLouvain et l’ULiège. Par ailleurs, l’horaire des cours obligatoires sera aménagé en fin d’après-midi ou en début de soirée.

« Mieux agir pour défendre avec force les droits de l’enfant »

« Les droits de l’enfant sont au croisement de disciplines variées et sont appelés à être mis en œuvre quotidiennement par de multiples actrices et acteurs de notre société. », explique la ministre de l’Enfance Bénédicte Linard. « Ce master permettra de leur offrir une approche transversale avec non seulement des questions d’ordre juridique, mais aussi des cours d’histoire, ou de philosophie, sans oublier une dimension internationale. Toutes et tous pourront ainsi encore mieux agir pour défendre avec force les droits de l’enfant. »

 

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Variant Delta : craintes des pédiatres pour cette rentrée scolaire

Les enfants retournent à l’école dans un climat toujours aussi tendu. Le Covid n’a pas disparu et plane à nouveau comme une ombre sur la rentrée scolaire. Pédiatres et épidémiologistes avouent être préoccupés par le variant Delta qui serait plus virulent chez les enfants, même si, on le sait, ils sont moins à risque de développer une forme grave de la maladie…

Augmentation des cas chez les enfants, rares risques de complications, abandon du masque en classe en Flandre et en Wallonie… Tout cela inquiète, dans une certaine mesure, pédiatres et épidémiologistes. Pour rappel, les enfants gravement malades de moins de 12 ans sont invités à se faire vacciner sans tarder.

Rentrée scolaire sous « haute surveillance »

Bien que les risques de contracter une forme grave de la maladie soient assez minimes chez les enfants, il est évident que la vigilance doit toujours être de mise dans les écoles. L’aération des classes, le port du masque (uniquement à Bruxelles) pour les plus de 12 ans, le maintien des enfants à la maison en cas de suspicion… devront évidemment encore faire partie de cette rentrée scolaire « sous haute surveillance ».

Augmentation des cas chez les enfants ; un « effet de loupe » ?

Et pour cause : l’institut de santé publique Sciensano a récemment indiqué que le nombre d’enfants de moins de dix ans contaminés a augmenté, ces dernières semaines, pour atteindre 8,8 % des tests positifs. Dans une interview accordée au Soir, l’épidémiologiste Arnaud Flahault a tenté de relativiser cette hausse : « Dans la mesure où les moins de 12 ans restent les seuls non éligibles à la vaccination et que les 12-17 ans sont encore peu vaccinés ou du moins, moins souvent vaccinés que leurs aînés, ils deviennent le principal réservoir et vecteur des transmissions actuelles. » Même si les conséquences ne devraient pas être gravissimes, il y aurait néanmoins un risque de saturation des services pédiatriques ; comme cela a été le cas en mai-juin 2021… 

Vaccin recommandé aux enfants gravement malades de moins de 12 ans

De son côté, le Conseil Supérieur de la Santé en Belgique a tenu à rappeler aux professionnels pédiatriques que les enfants de moins 12 ans présentant un risque de complications sévères sont toujours éligibles au vaccin. « Cela peut s’envisager de préférence dans le cadre de protocoles de recherche ou pour des patients individuels avec une attention particulière à la balance bénéfices-risques et au consentement éclairé de ces derniers, des parents et/ou de leur représentant légal. À titre indicatif, une liste non exhaustive des comorbidités potentiellement graves pour les enfants de moins de 12 ans : maladies rares (déjà recommandé pour certains enfants de moins de 12 ans), malformations cardiaques congénitales, cancers hématologiques et solides, patients immunodéprimés, receveurs d’une transplantation et patients sur les listes d’attente, syndrome de Down, déficience intellectuelle grave et profonde, etc. Chaque cas est à évaluer individuellement par le médecin spécialiste en charge du patient. »

 

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