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La France allonge le congé de paternité en cas d’hospitalisation du bébé

En France, dès le 1er juillet 2019, les pères pourront obtenir 30 jours de congés supplémentaires si le nouveau-né est hospitalisé après l’accouchement. Une avancée importante qui, on l’espère, donnera de bonnes idées à la Belgique. 

Un décret paru le 25 juin dernier au Journal officiel de la République française indique que « Les pères, dont le nouveau-né est hospitalisé dans une unité de soins spécialisés après un accouchement, pourront bénéficier d’un congé paternité supplémentaire à partir du 1er juillet ». Les 30 jours consécutifs supplémentaires devront être pris, comme pour les 11 jours de congé de paternité habituels, dans les 4 mois après la naissance.

Et la Belgique ?

En Belgique, malgré le pourcentage élevé de prématurés chaque année (8% des naissances), le père n’a pas droit à un congé de paternité supplémentaire en cas d’hospitalisation de l’enfant. Seuls 10 jours rémunérés sont prévus par la loi. Ensuite, il est possible de prendre des jours payés supplémentaires, mais sous d’autres formes telles que le congé parental, le crédit-temps avec motif, le congé pour assistance médicale, le congé exceptionnel pour cas de force majeure

La maman en revanche est mieux « lotie ». Après les 7 jours qui suivent l’accouchement, chaque jour supplémentaire que passe le nouveau-né à l’hôpital ouvrira le droit à un jour supplémentaire de repos de maternité pour la maman. Ce qui se rajoute alors aux 15 semaines officielles du congé de maternité.

Les pédiatres appellent au remboursement du vaccin contre le méningocoque

Ce mardi 25 juin, la Société belge de pédiatrie (SBP) a à nouveau rappelé, par un communiqué, l’importance de vacciner les enfants contre le méningocoque. Les pédiatres membres de l’association demandent à ce que le vaccin, qui coûte actuellement 260€, soit enfin remboursé. 

En avril dernier, à l’occasion de la journée mondiale contre la méningite, la SBP avait publié une brochure de sensibilisation d’une dizaine de pages (« Infections à méningocoques – Un lapin averti en vaut deux ! ») pour expliquer en détails les symptômes de la méningite, les risques encourus ou encore les moyens de prévention possibles. Parmi ces derniers, il y a bien sûr le vaccin qui, malheureusement, n’est pas encore remboursé par la sécurité sociale. L’asbl tape aujourd’hui à nouveau sur le clou pour que le sujet reste vif dans la tête des parents et des professionnels. Car 100 à 120 enfants sont infectés chaque année dans notre pays par cette maladie mortelle.

Risques élevés

« La méningite est parfois imprévisible. Il est important d’instaurer le traitement le plus rapidement possible. Même lorsqu’elle est prise en charge, avec les antibiotiques adéquats, elle peut être fatale chez 5 à 10 personnes sur 100 traitées. 1 survivant sur 5 peut souffrir de séquelles importantes. »  Voilà ce qu’on peut lire dans la partie « risques et séquelles » de la brochure de la SBP. Mais heureusement, des moyens existent pour prévenir la contraction de maladie.

Le vaccin : prévention par excellence

Parmi les moyens de préventions possibles évoqués par la SBP :

  • Maintenir des habitudes saines et ne pas avoir de contact rapproché avec des personnes infectées peuvent limiter la propagation de la maladie.
  • Chez les personnes ayant été en contact étroit avec une personne infectée par un méningocoque, la prévention consiste principalement en une administration d’antibiotique.
  • Et enfin, la vaccination peut être une solution pour se protéger contre l’infection à méningocoques. Plusieurs vaccins existent contre différentes sortes de méningocoques.

Maladie difficile à reconnaître

L’infection à méningocoques est une maladie inhabituelle et rare dont le diagnostic est encore peu évident à poser pour les professionnels. Elle est très difficile à reconnaître, surtout dans les premières heures. Quand elle est détectée, il faut faire vite, car la méningite évolue très rapidement. « Si vous pensez qu’il peut s’agir d’une méningite ou d’une septicémie, consultez immédiatement un médecin. », conclut la SBP.

→ à lire : INFECTIONS À MÉNINGOCOQUES – UN LAPIN AVERTI EN VAUT DEUX !

  À VOIR : vidéo publiée en avril dernier lors de la journée mondiale contre la méningite

 

Le Réseau Santé Bruxellois fait sa campagne

Du 17 au 23 juin, c’est la semaine bruxelloise de l’e-santé. Pour l’occasion, le Réseau Santé Bruxellois lance une campagne de communication pour inciter les bruxellois à partager leurs données médicales via ce réseau. Ce dernier permet d’offrir aux médecins une vue globale sur l’historique santé des patients afin d’améliorer leur prise en charge. 

Affiches, réseaux sociaux, spots radio… le Réseau Santé Bruxellois a mis les petits plats dans les grands cette semaine pour sensibiliser davantage les patients de la capitale à partager leurs données médicales.

Dossier santé partagé

Pour garantir une meilleure prise en charge de la santé des citoyens, le Réseau Santé bruxellois a récemment créé le « dossier médical sécurisé en ligne »; également appelé « dossier santé partagé ». Ce dernier permet de partager les données de santé entre les différents prestataires de soins (médecin traitant, médecin spécialiste, hôpital…) afin de permettre une meilleure communication entre eux. Ce système a l’avantage d’offrir une vue globale de l’historique santé d’une personne.

Depuis 2019, les patient ont également accès au contenu de certains documents.

« Protégez votre vie et celle de vos proches »

Par cette campagne de sensibilisation, le Réseau espère que les citoyens prennent conscience de l’importance de s’y inscrire. Pour se faire, la plateforme avance plusieurs raisons pratiques d’y adhérer pour « protégez votre vie et celle de vos proches » :

  • Valable partout en Belgique
  • Moins de papiers
  • Confidentialité garantie
  • Moins d’examens médicaux
  • Gain de temps

Données sécurisées

Petite précision sur la sécurité : seuls les professionnels impliqués dans les soins d’un patient auront accès à ses données. De plus, le consentement de la personne est le point de départ pour créer le dossier santé partagé qui se construit au fur et à mesure des consultations chez les différents médecins.

Concernant l’inscription d’un patient mineur (jusqu’à 16 ans), ce sont ses parents ou son représentant légal qui doivent s’en charger.

 

→ Plus d’informations sur le site du Réseau santé Bruxellois

Des parents d’enfants handicapés se « révoltent » contre Yapaka

Depuis quelques jours, Yapaka, programme de prévention de la maltraitance (initié par le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles), est montré du doigt par plusieurs associations de parents d’enfants handicapés. Au sein de deux vidéos publiées par la plateforme, un pédopsychiatre « reconnu » tient un discours considéré comme « biaisé, insultant et discriminant ». Bien décidés à ne pas laisser passer de tels propos, le GAMP, l’Université des Femmes, l’asbl Tom, Scott & Compagnie et l’asbl Inforautisme ont rédigé un courrier incendiaire à l’attention des ministres concernés. 

« Aux yeux de nombreuses personnes et experts, Yapaka apparaît comme une plateforme de propagande psychanalytique masculiniste. » Une accusation forte qui figure dans la lettre de réclamation remise le 23 mai dernier aux représentants des Ministres Rachid Madrane et Alda Greoli. Les signataires ont également pu s’entretenir longuement avec eux afin d’expliquer clairement les raisons de leur mécontentement et ce qu’ils souhaitent obtenir : « Nous demandons la suppression immédiate des vidéos citées dans ce courrier et une révision en profondeur des propos et messages de ce service pour ce qui concerne les femmes en général et les mères d’enfants handicapés en particulier, ainsi que le respect de la pluralité des approches. »

Des propos « durs à entendre »

Ce soulèvement contre Yapaka, qui n’est pas le premier (on en reparle plus bas), est dû à deux vidéos récemment diffusées sur le site de la plateforme. Le pédopsychiatre Roger Salbreux, « expert reconnu » selon Yapaka, mais qui pratiquait dans les années 50/60, accuse les mères, soit de détester leurs enfants handicapés et donc de les maltraiter, soit de les ‘surinvestir’ excessivement et donc de les empêcher de se développer par l’anticipation de leurs besoins. Il dit aussi : « La relation entre la mère et son enfant, du fait de sa dépendance, entraîne des soins de proximité tellement excessifs qu’on est presque dans un inceste imaginé. » Des propos très polémiques et impossible à encaisser pour les parents à la base des plaintes.

→ Voir les vidéos : ici et là 

Au sein de l’émission radio « Les Bonnes ondes » sur Bel RTL, Luc Bolan, papa d’un enfant handicapé et fondateur de la Fondation Lou, tente d’expliquer pourquoi ce discours pose problème : « Au sein de ces vidéos, le pédopsychiatre fait une généralité de cas qui peuvent exister, mais qui sont réellement minoritaires. Il fait preuve d’une maladresse inacceptable dans ses propos et ne reconnaît absolument pas la compétence des parents. C’est très dur à entendre ! »

Yapaka reconnaît en partie son erreur

Contactée par le journal Le Soir, la coordinatrice de Yapaka, Claire-Anne Sevrin, affirme que l’objectif n’était pas du tout de malmener les parents d’enfants porteurs de handicap et qu’au contraire, le soutien à la parentalité est au cœur de leurs missions. Même si, pour elle, la vidéo est sortie de son contexte, elle avoue que la plateforme est justement en train de travailler à l’insertion d’un message d’avertissement en début de vidéo pour prévenir qu’il est question d’un cas clinique particulier et non pas d’une généralisation. Elle ajoute ensuite que « Yapaka donne la parole à des experts d’horizons très différents avec des opinions variées qui suscitent parfois les débats; ce qui est sain. À condition que cela ne jette pas l’opprobre sur tout le reste. »

Déjà montré du doigt par le passé

Des débats, c’est vrai qu’il y en a déjà eu plusieurs à propos des diffusions de la plateforme. En 2012 par exemple, l’association Inforautisme avait épinglé les propos contenus dans certaines vidéos explicatives de l’autisme. Parmi celles-ci, une vidéo du Pr. Delion prônant le « packing », une pratique controversée et désormais interdite, comme thérapie des cas d’autisme les plus graves. Vidéo qui a fini par être supprimée sous la pression. Plus récemment, en 2019, le Conseil des Femmes Francophones de Belgique avait interpellé Yapaka au sujet du traitement biaisé et dangereux de la pédo-criminalité et, plus largement, sur l’égalité des sexes dans la politique générale du service qui s’oriente clairement vers une propagation d’idées mensongères et défavorables aux droits des femmes. Aucune suite n’a encore été donnée à cette affaire.

Le Groupe d’Action qui dénonce le Manque de Place pour les personnes handicapées de grande dépendance et les autres associations espèrent, quant à elles, obtenir davantage de résultats. Sur son blog, le GAMP se réjouit discrètement :« Les plaintes sont remontées auprès des ministres. Ce n’est pas gagné, mais c’est un bon début ! » 

Lire la lettre adressée aux ministres dans son intégralité

Belles avancées pour la future « génération sans tabac »

Interdiction de fumer dans la voiture en présence des enfants, âge limite pour acheter du tabac relevé de 16 à 18 ans, paquets de cigarettes neutres… Ce sont là quelques propositions législatives récemment adoptées pour protéger les jeunes de ce « fléau ». Mais il resterait encore plusieurs mesures que le gouvernement doit approuver pour parvenir à ce que les générations futures soient réellement « sans tabac ». 

Le 25 avril, le Parlement votait l’interdiction de la vente de tabac aux mineurs d’âge. Depuis cette date à Bruxelles, comme c’était déjà le cas depuis peu en Flandre et en Wallonie, il est également interdit de fumer dans un véhicule en présence d’un mineur de moins 16 ans. Et plus récemment, le 17 mai, le Moniteur belge a publié l’arrêté royal sur l’introduction des paquets neutres de cigarettes et de tabac à rouler (réalité effective à partir du 1er janvier 2020). Des étapes importantes grandement saluées par l’Alliance pour une Société sans Tabac qui a lancé, début 2019, la campagne « Générations sans tabac »

« Véritable affiche publicitaire en format réduit »

« Ces emballages neutres sont indispensables pour que les enfants puissent grandir dans un environnement sans tabac et échapper à cette dépendance. (…) Le succès de la cigarette doit beaucoup à l’image de la marque. Aujourd’hui, cette image passe essentiellement par le paquet de cigarettes, véritable affiche publicitaire en format réduit. »  C’est ce qu’affirme l’Alliance dans un récent communiqué de presse. Si les paquets seront bel et bien neutres, cela ne veut pas dire qu’il n’y aura rien dessus. En effet, les avertissements sanitaires seront encore présents et mis davantage en valeur. L’idée de la mesure à long terme est en fait de « dénormaliser » le tabagisme et de faire en sorte que fumer ne soit plus une habitude à la mode.

Réduire le risque de dépendance rapide

Autre mesure phare : les mineurs ne pourront plus acheter de cigarettes en Belgique. Et ce n’est pas trop tôt ! Jusqu’au 25 avril, le pays était le seul en Europe où les jeunes entre 16 et 18 ans pouvaient encore se procurer du tabac dans les magasins… Ce qui mettait tout bonnement la santé de mineurs en péril. En effet, des études ont démontré que plus tôt les jeunes commencent à fumer, plus vite ils deviennent dépendants de la nicotine. Ils auraient même plus de mal à arrêter par la suite. D’ailleurs, 90% des fumeurs ont commencé à fumer avant l’âge de 18 ans.

Enrayer le tabagisme passif dans la voiture

Sur le point du tabagisme passif des moins de 16 ans dans les voitures, Bruxelles était bien en retard par rapport à ses voisins. Comme en Flandre et en Wallonie, la capitale ne permet enfin plus aux automobilistes de fumer en présence d’enfants ou d’ados. Dans cette circonstance, ces derniers inhalent des substances cancérigènes dont les concentrations sont très élevées. Et ouvrir la fenêtre n’est certainement pas suffisant pour les éviter.

Le combat continue

Toutes ces mesures sont de belles avancées, mais pour les membres de l’Alliance, elles sont encore insuffisantes. En effet, pour eux, il faudrait d’abord une augmentation plus forte du prix des produits du tabac, ensuite, une interdiction totale de la publicité et de l’affichage, et enfin, une restriction des points de vente. Ce seraient les seules manières de diminuer drastiquement la consommation de la cigarette. Et par cela, de protéger les jeunes générations de ses effets nocifs sur la santé.

 

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